24-08-2014
Ecrins
980
1740
3421
D
19
Nuit :o)

 

Oui oui vous avez bien lu 19h c'est bien cela, ca fait une bonne vielle tirée comme on les aime... Récit :

Approche : Cela avait pourtant bien commencé, apres un départ un peu avant 5h on arrive rapidement au gros cairn où l'on quitte la voie normal pour tirer sur la droite et rejoindre le départ de la voie. Deux petite incertitudes sur l'itinéraire :

- 3eme couloir, une fois "dedans" revenir légèrement en arrière pour remonter le couloir rive droite et pouvoir le contourner.

- En vue de la voie, essayer de tirer d'abord à l'horizontale pour éviter un pierrier un peu roulant et descendre ensuite un peu plus franchement pour éviter la petite barre rocheuse et un éventuel névé en fonction des conditions. 

Granitude, dans la voie : Selon l'expérience de chacun cela va de exceptionnelle à trop facile en passant par tres beau. Beau rocher, belle vue, confortable au relais, que du bonheur.

Pas toujours cohérent dans les cotations toutefois, les deux premieres longueurs dans le froid légèrement sous coté, mettent dans l'ambiance. 

Remarques, certaines longueurs pourraient éventuellement se faire en corde tendue, de mémoire L8 & L10 (selon son aisance bien sur :) )

Relai pour L7 bien galère à trouver... c'est à gauche du toit donc, disons env 15-20 metres au dessous du départ de la voie L7 en dalle... nous avons finalement fait relai un peu plus haut, ca marche aussi tres bien...

Voilà on arrive en haut avec une heure de retard du fait sans doute des manip à trois et la recherche de R7. Rien d'alarmant et on décide tous de repartir pour l'arrete (AD) apres une petite collation. Merci à Chris qui m'offre une tartine de saucisson car un peu léger sur les vivres... ils n'avaient pas de maquereaux au super U ;)

Arrete NW : Bon à dire vrai l'observation du début de la progression que l'on voit de notre picnic est assez impressionnante, du coup on commence a tirer des longueur apres le court passage sur le fil. Ce mode de progression sera privilégié par la suite ce qui participera sans doute grandement à nous faire perdre un temps certain. Autre raison de perte de temps, le couloir péteu est en neige, de la neige bien poudreuse, cool! Bon Chris tu y va? Babeth qui nous avait mené jusque là laisse la place à Chris qui veut absolument essayer ses nouvelles chaussures ;)

Apres 50m de progression précautionneuse, Chris sort sur la gauche pour contourner une micro barre qui ne nous aurait posé aucun problème si elle avait ete en condition. Deuxième longueur dans le merdier, plus facile, moins de neige mais plus difficile a protéger... et oui on peu pas tout avoir.

On finit par arriver au sommet apres une centaine de metre de progression sur du caillou qui va de peu stable à pas stable du tout.

Le sommet, youpi!!! Enfin! Bon par contre c'est officiel, on est à la bourre et ca commence légèrement à se bacher au nord ouest.

NB : Le temps (weather ;) ) avait ete nickel jusque là, meme au niveau du vent...

Donc pas le temps de bien profiter du super panorama qui s'offre à nous et dont nous avons par ailleurs bien pu profiter durant notre progression.

Hurry up, il faut descendre! Là commence une vaste recherche de cairns parmi le rocher bien pourrie (observation perso) de l'arrete N/NE. Enfin c'est surtout Babeth et Chris qui cherchent car je suis passé en mode grosse fatigue qui fait mal, et oui dès le début de la descente... qui va durer, durer...

Les cairns donc, il faut trouver les cairns, ne pas tomber, passer au plus simple, etre rapide, la nuit tombe... on arrive tant bien que mal sur le pierrier "final" celui où on est censé pouvoir retrouver facilement le sentier de la voie normal, le sentier qui nous ramènera au camping, le sentier que nous attendons tous... et subitement, d'un seul coup, ca y est la nuit est là, on n'y vois plus, plus de sentier alors que l'on pouvait pourtant le voir d'un peu plus haut.

Il faut chercher, une sente, un cairn, essayer de s'orienter dans cet immense pierrier... Ne pas se décourager, on va finir par le trouver ce fichu sentier, ne pas tomber, surtout ne pas se faire mal. On passe des heures dans ces cailloux, on la cherche notre aiguille, l'aiguille de la Bérarde elle est là, dans cette botte de foin de cailloux, des cailloux partout...

Différents plans s'échafaudent, il faut prendre par la droite, non par la gauche, nous sommes perdus, seul espoir c'est de descendre... plutot sur la gauche, mais à gauche de quoi? On y voit plus rien... on se prépare mentalement à faire bivouac quand soudain ca y est le sentier est là!!! Aucun doute c'est notre sentier de retour, notre ticket pour une nuit confortable... à l'abri des doutes et du froid.

S'ensuit alors une longue descente puis une arrivée salutaire au camping, ouf, belle épopée, un peu longue peu etre (?)