17-03-2017
Vanoise
1650
2020
3665
AD
7h

Tout commence comme souvent par une proposition ouverte sur le forum. Oui j'ai craqué. Les tempêtes de ciel bleu de la semaine et l'envie d'essayer mes nouveaux skis m'ont convaincu : vendredi je sors ! Bientôt un mois sans sport (infiltrations aux coudes obligent), on va recommencer par un truc tranquille...

Le camarade François est motivé. On s'envoie des SMS :

"Avec ton split dans le 40° tu gères ?"

"Aucune idée, on essaiera demain"

Bref, le gars donne confiance ⯑...

Mais sa réputation le précède : une Machine, la référence du fractionné sur les Pentes...

Après quelques discussions, on se décide sur un objectif : on va essayer la Grande Casse par les Grands Couloirs, mais avec en tête des plans B si on le sent pas ou si la forme est pas là. J'insiste pour prendre le premier télésiège, départ impératif de Lyon à 6 h.

Donc départ à 6h20 de Lyon ce vendredi...

9h05 au télésiège de l'Edelweiss.

"Les gars c'est pas une bonne idée les peaux, vous allez vous vautrer, mettez vous bien "à cul"

Nous "Ok"

Eux : Arrêtez d'avancer, ya un tapis roulant, vous êtes pas encore en rando putain, vous allez basculer au bout !"

On passe pour des nazes...

La suite se passe sans encombre, jusqu'au premier passage raide au pied de la Grande Casse. François mets les crampons... et sa vitesse chute à 150 m/h. Il faut dire que son split pèse le poids d'un âne mort... On se relaie donc pour porter le split, dans une neige bien dure malgré l'heure qui tourne. La machine Francois s'est enrayée.

C'est seulement à 15h15 qu'on atteint le Col des Grands Couloirs, en même temps que les nuages et le vent : on décide de redescendre... Autant dire que pour le premier virage en neige béton dans du 45 ° avec de nouveaux skis, je n'étais pas serein. Le camarade François,lui, est déjà beaucoup plus bas : c'est bien une machine, mais surtout à la descente :-) !

Jusqu'à 3400 m, la neige reste béton, elle ne doit jamais transformer à cette saison. Puis vient la moquette à poils plus ou moins longs. On choisit de serrer à gauche dans le raide pour éviter la neige "soupe"  pari gagnant.

Et à 16h15 on se retrouve aux Barmettes pour une pinte bien meritee, c'est là que François a cette phrase sentencieuse : de toute façon, en split, on peut pas faire plus de 1100 m...

Vient ensuite une descente bien sympa sur les pistes désertées ! Notre spliteur fait son Marco Siffredi avec son piolet à la main, sur la piste verte pour rentrer à la station...

Une bien belle journée en montagne : bonne Saint Patrick !