11-08-2021
Ecrins
3338
AD
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Le sage a dit : "Mieux vaut un beau compte rendu publié tardivement qu'un CR pourri bâclé juste après la course."

Pour votre plus grande joie vous lirez un récit peu excitant et édité très longtemps après la course. Pas de bol !

Une paire de jour dans le massif du Soreiller, basés au refuge Soreiller, avec pour objectif la traversée des Aiguilles Occidentale et Centrale du Soreiller, en passant faut-il le préciser par le col du Soreiller (tu situes ?). Nos voisins de tablée, la belle et la bête, grimpeurs suceurs de spits de la face Sud de l'Aiguille Dibona et néanmoins sympathiques quoique allemands (gratuit) francophones, nous confirment que nous envisageons un véritable itinéraire d'alpinisme. Chouette ! D'autant plus que nous sommes venus dans le but de peaufiner notre technique de croisé en patin à roulette.

Un avantage indéniable de l'alpinisme rocheux et de l'escalade proches du refuge du Soreiller est l'heure tardive du réveil. Après avoir traversé globalement Ouest jusqu'à prendre pied sur l'épaule que nous suivons plein Nord en direction de l'Occidentale, nous suivons de loin une cordée pour prendre pied sur l'arête Sud, légèrement côté gauche. Le sommet s'atteint par "un bon crapahut". Puis la descente à la brèche est un poil plus aérienne tout en restant aisée.

Ensuite la montée à la Centrale par son arête Ouest est plus grimpante, notamment dans un dièdre ambiancé en face Nord suivi d'une belle et raide cheminée côté Sud qui font plaisir. La dernière section de l'arête est joliment gazeuse et si tu veux mon avis le sommet propose une vue franchement pas dégueu sur le quartier.

Après avoir pris le temps d'apprécier le paysage tout en déglinguant du pain et du fromage nous entreprenons ensuite de nous perdre à la descente sur l'arête Sud de la Centrale, n'ayant rien compris aux nombreux relais de rappel croisés en chemin ne semblant correspondre à aucun des descriptifs topos à notre disposition. Finalement c'est en suivant l'arête au plus simple puis quelques gradins côté Ouest que nous regagnons le névé résiduel et le chemin de descente de la Dibona au refuge.

Super journée, une belle boucle un peu plus aérienne sur la seconde aiguille, et globalement sans difficulté majeure. Plaisir !