20-08-2013
Mont Blanc
3220
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4810
D
3jrs

J’en rêvais depuis quelques années, elle a tenu ses promesses ! L’ascension du Mont Blanc par l’arête de l’Innominata (coté italien) est une grande course, très complète permettant de déboucher sur le toit de l’Europe.

1er jour : on se rejoint avec Guillaume à Chamonix pour prendre le bus pour Courmayeur puis le Val Veny, puis montée au refuge Monzino. Refuge très confort, bon accueil par Armand le gardien-guide.

Le 2e jour comme prévu on est dans les nuages, mais on n’a qu’à suivre l’arête rocheuse qui nous mène au sommet de la pointe Innominata. La nuit au bivouac Eccles (3850m) est plutôt … intime : boîte en métal avec 6 banettes pliables, les pieds sur la table pour se lever, mais on sent que les concepteurs se sont cassé la tête et le truc est bien aménagé. Ambiance très sympa avec 2 italiens et 2 allemands (ou bien valait-il mieux être dans l’autre cabane avec les 3 femmes russes ??). On se sent petit au milieu des grandes arêtes mythiques qui nous entourent (Brouillard, Peuterey…) et dont le registre de la cabane témoigne depuis 1992 (mots de Bérault, Magnien, Escande, Petit…).

Le 3e jour départ 4h, Guillaume court sur le glacier pour atteindre le col Eccles, puis ayant gagné la partie de baby-foot du Monzino j’ai le privilège d’attaquer l’arête de rocher qui suit. Ca déroule bien, on débouche dans le grand couloir en mixte que l’on remonte un peu péniblement entre les rochers plus ou moins bien cimentés par la neige. On sème une cordée d’espagnols en prenant le couloir de neige à gauche qui nous amène rapidement sur l’arête finale. L’altimètre continue de défiler, puis par une dernière arête de neige on arrive près du Mont Blanc de Courmayeur, que l’on shunte pour aller directement vers son grand frère que l’on atteint à 14h.

Je suis surpris par la sobriété du sommet du Mont Blanc : pas de croix (on se demande même où est vraiment le sommet), pas de déchets, juste un petit bout d’arête blanc tout simple que l’on a le privilège de fouler tout seul pendant 10 minutes. Il suffit de penser à un sommet et d’ouvrir les yeux pour le voir, des Grandes Jo aux Ecrins en passant par le Cervin, superbe !

Reste la pénible descente par le Goûter et Tête Rousse, si j’avais su je n’aurai pas insisté autant pour éviter les séracs du Tacul … mais après 2 grosses pizzas et une bonne nuit chez une copine à Cluses, cette parenthèse est vite oubliée et nous savourons notre aventure !!