« J'ai failli faire un câlin au gars qui dormait à côté de moi : d'habitude, avec Lionel, on ne dort pas dans ce sens-là »
Julie
Nous arrivons la veille à l'agréable refuge du Glacier Blanc, où nous prenons le temps d'un atelier « noeuds ».
Départ à 3h50, par un chemin pierreux et raide. Propulsés par le dîner de la veille, nous grimpons sur un bon tempo dans cette première partie. Nous chaussons les crampons pour attaquer le glacier Jean Gauthier, sur lequel nous éteindrons nos frontales. Jean-Christophe se révèle un excellent instructeur pour une première expérience en tête sur glacier : je n'ai pas d'excuse si quelques marches ne sont pas assez marquées.
Nous gardons nos crampons pour une petite partie rocheuse puis terreuse – pas très confortable – au niveau du col du Monêtier (3339 m). Sur le glacier du même nom, nous prenons la direction du col Tuckett. Bonnes conditions de neige mais il fait déjà chaud au soleil, malgré l'altitude.
Au col Tuckett (3529 m), nous ôtons nos crampons. Nous nous encordons (deux cordées de trois) pour franchir un ressaut au rocher en partie instable. Merci David pour l'assurage en demi-cab ! Heureusement, sur l'arête, la roche est stable dans l'ensemble. Nous atteignons le sommet (3664 m) à 9h30.
Il nous faut deux heures pour redescendre, avec un rappel pour terminer. Nous restons encordés pour marcher en descente sur le glacier du Monêtier, où une crevasse s'est ouverte.
En fait, nous conservons encordement et crampons jusqu'au bas du glacier Jean Gauthier, dans la neige molle. L'occasion de quelques exercices (presque toujours volontaires) d'utilisation du piolet lors d'une chute.
Après une descente plus ou moins rapide sur le chemin, nous atteignons le refuge entre 13h50 et 14h30. Nous y retrouvons avec plaisir les produits d'une brasserie locale.