L'Obiou par les Chatières

Olivier avait pourtant bien étudié l'itinéraire de la Grande Tête de l'Obiou par sa face NW... La météo nous a fait changer notre fusil d'épaule.

Nous arrivons le samedi soir vers 22:00 au Chalet ONF voisin de la source des Baumes. Nuit à la belle étoile sur le parking. Ça n'a pas l'air très sauvage comme ça mais sous la Voie lactée et avec une bestiole (renard ?) qui vous bouscule et gratte à côté de votre duvet trois fois pendant la nuit, ça dépayse.

Départ le lendemain à 7:00, à la pique du jour. La photo en négatif de l'Obiou prend peu à peu ses vraies couleurs. Paysages superbes dès le début et jusqu'au bout de la balade. Mais les nuages accrochent le sommet.

Nous arrivons vers 8:40 au Petit Endroit, une jolie terrasse herbeuse entre la combe et la casse de l'Obiou. Nous décidons d'attendre que le temps s'améliore. Au bout de 45 minutes d'attente, les prévisions météo sont toujours aussi loin de la réalité. Le grand beau temps promis est gâché par des nuages qui masquent une grande partie de la face NW.

À 9:30, c'est parti pour le plan B : la voie normale et sa variante des Chatières. C'est de la rando catégorie T5 : costaud ! En fait, ce qui est perturbant, c'est surtout le caractère exposé de cette voie normale. Un bon exercice de concentration. Pendant ce temps, le sommet se débarrasse de sa barbe.

À 11:00, nous quittons l'épaule pour les Chatières. C'est de l'escalade (encordée) facile et amusante, notamment quand il faut faire passer le sac devant soi sous un bloc coincé. Ces passages ont un goût de trop-peu. Nous atteignons le sommet vers 12:15 pour pique-niquer avec une vue qui vaut le voyage.

La descente est vraiment délicate. L'itinéraire, pourtant à peu près balisé, est paumatoire. Nous nous retrouvons ainsi brièvement dans des éboulis en croyant suivre le sentier. Sur une partie importante de la descente, il vaut mieux avoir le pied sûr. D'ailleurs, la plupart des sportifs de ce dimanche à l'Obiou portent un casque, qu'ils aient fait une variante escalade ou non.

Après être passés par l'épaule à 14:00, nous retrouvons à 16:00 notre voiture... et du Saint-Génix pour faire quatre-heures (brioche aux pralines pour le goûter, si certains ne maîtrisent pas encore complètement le parler lyonnais).

Merci Olivier !