Cette année encore un week-end fermeture de refuge, ce qui pourrait bien tourner en tradition.
Nous sommes neuf au départ du gîte de Salvagny. Deux partis pour une via fet' puis une rando, un pour un stop-potes puis une montée sèche, et six pour la pointe de Bellegarde. Un bouchon de réservoir de louquide et une manip de bagnoles plus tard, le groupe de six se reforme sur la montée vers Salvanon. Touché le fond du cirque, c'est en ordre dispersé que le raidard agrémenté de myrtilles se franchit avant que le regroupement ne s'opère pour un pique-nique en terrasse naturelle avec vue sur le cirque du fer-à-cheval. Après le réconfort, l'effort reprend ses droits, droit dans la pente d'éboulis, jusqu'à la boîte à lettre où tout le monde passe sauf le facteur Émeric qui contourne tandis qu'un gypaète barbu nous passe sous le nez puis se laisse tournoyer dans les thermiques jusqu'à ce qu'on ne puisse plus distinguer s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle. Du col, atteindre le sommet de la pointe de Bellegarde n'est qu'une formalité à travers un beau lapiaz. Chouette vue sur le bout du monde, ses chevauchements et ses cascades. Un peu sec cependant, le manque de pluie des derniers mois est palpable. À en juger par les plages vaseuses, il manque au moins un mètre d'eau dans le lac de la Vogealle. Du sommet, il reste encore un bon bout de descente pour regagner le refuge, à travers les lapiaz puis une combe détritique et enfin le pas à l'ours où une sente traverse un couloir d'érosion assez scabreux. La Vogealle voit se rejoindre les trois groupes du matin et deux convives supplémentaires. Le refuge est très sympathique (lieux et hôtes) et le repas, sur le thème "tout doit disparaître", est gargantuesque ! Jérôme terrorise l'assemblée à l'occasion d'un jeu de rôle polémique. Après un rappel au règlement, tout le monde gagne son paddock.