01-11-2016
Vercors
250
ED

Bebel et Gabin s'en vont grimper à Presles ? et bien non, c'est Beatrix et consorts un jour de janvier 1990. En tout cas, un si bon film ne peut que donner envie de faire la voie qui lui rend hommage. 9 longueurs majoritairement en 6b+, mais avec une 1ere longueur en 6C et un final en 7a. ça ne m'inquiète pas, Didier les fera, il se promène dans ce niveau. La 1ère longueur en 6c tient ses promesses de dure. On arrive au relais épuisés. J'attaque le 6b+ suivant, fébrile et bientôt désespérée. 6b+? Failli redescendre pour ne pas m'engager dans une fissure avec sa plaquette qui me nargue bien trop loin. Dans le 6b suivant, on retrouve quelque chose qui ressemble à de l'escalade sur des réglettes horizontales qui cassent bien les avant-bras. Enfin, un 6a+ ! j'attaque, confiante mais B...., comment on fait pour mettre la 1ère dégaine ! pieds en écart, 2 doigts sur une réglette, je touche la plaquette du bout de la dégaine, elle s'ouvre pas, je prends une autre dégaine, ouf, ça clippe. La suite, ça ressemble à du 6a+. Après la vire, le rocher devient beau, me dit Didier. On y croit, c'est vrai, mais la difficulté ne baisse pas. Mon 6b suivant est beau, ça déroulerait presque, je reprends confiance, je respire et ...patatra, un passage sans prise. J'échoue, je fais monter Didier qui passe fingers in the nose, termine la longueur et enchaîne la suivante. Il ne doit lui rester plus que 5 dégaines mais bon, vu l'abondance des points, çà devrait le faire. Ca l'fait ! Là, un choix s'offre à nous. On croise Nid d'aigle, on peut sortir par là, ce sera cool. Ou on continue dans Les singes par un 6b+ et un 7a. On choisit, un coup de flemme sans doute, la  coolitude. Une cordée y est déjà; pas grave, on va se reposer en attendant. On bavarde, on se repose, Marchito (c'est son surnom, au grimpeur du dessus), démarre lentement. On se repose encore. Marchito, passé le premier pas, n'accélère pas. On s'habille, fait pas si chaud à l'ombre. Marchito est dans le 3ème pas. Mais, la nuit vient tôt, de nos jours ! Adieu la cool attitude, on se résout à finir par Les singes. Didier propose de faire les 2 longueurs en tête, j'approuve sans hésiter. Il part et bientôt, il s'arrête, lâche quelques gros mots, attrape la dégaine, puis se vache, regarde, repart, se revache, regarde, repart et franchit le passage dans une débauche d'énergie: 6b+, qu'il dit, Beatrix. A mon tour, je confirme en me pendant lamentablement sur la corde et en me cassant les bras. Je ne vous raconte pas le 7a final mais on apprécié les cordelettes qui pendaient des points. Et on sort en même temps que Marchito y Juan. Coucou, c'était dur ? oui, c'était dur! C'était quelle voie ? Los monos en invierno. Ne jamais rater une occasion d'améliorer son espagnol ! Beatrix, on t'aime bien, mais là, on t'a moins aimé.