29-09-2019
Vercors
300
TD
1

8H30 dimanche matin, il fallut s’arracher à cette joyeuse compagnie gauloise, moins joyeuse que la veille il faut bien le dire, le geste un peu lent, l’oeil encore embué fixé sur la gamelle d’eau qui chauffe, mais espérant déjà de cette belle journée qui s’annonce, une nouvelle falaise à découvrir, une arête à parcourir. D’aucuns dormaient encore, Jean déjà debout, affairé à installer sa micro cuisine à essence, s’enquérait de qui partait pour quelle destination, le soleil s’annonçait, une journée chaude nous poussait à partir vite vers Archiane et son immense falaise orange de 400m où tournoient des vautours.

Mais avant les rapaces, ce sont les buis qui nous accueillent  ! toujours là ornant les bords de la route, verts et vigoureux, taillés par une esprit malin et géométrique en cubes, en rond, en parallélépipèdes. Serait-ce là la recette contre la pyrale ? 

Nous partons décidés et joyeux sur le chemin ombragé qui nous amène en 1 heure, bien échauffés, au pied du Pestel où démarre les Fruits de la patience. Le départ de la voie est proche du chemin, pas besoin de jouer les sangliers ou les chamois comme il est d’usage à Archiane. On lève la tête : le 1er point est à 5 mètres du sol ! le départ un brin déversant, les prises bien arrondies. L’humeur se teinte d’inquiétude, la fraîcheur matinale nous saisit. Didier se lance sans état d’âme et sans frémir, atteint le 1er point et poursuit bon gré mal gré une longueur bien sportive. Les cailloux pleuvent, tombant de la vire. C’est le tour d’Antoine, puis de Babeth et Cécile, dans un style moins vigoureux et nettement plus hésitant, voire volant. 6a, qu’ils disent ?  Après une deuxième longueur au rocher instable, le caillou se fait compact et les gouttes d’eau criblent le rocher, les doigts souffrent mais l’escalade est belle. Le 6b est dur, le 6c devient du A0/A1. Le soleil brille de tous ses feux mais un gentil slamino éloigne la chaleur et bien sûr, les vautours tournoient. La cordée masculine atteint le sommet de la voie tandis que la cordée féminine rend l’âme 2 longueurs avant. La descente se fait en quelques rappels rapides.

Chemin à nouveau avalé. Il est 19H, pas le temps de s’arrêter au café. On rêve de rester dormir au village. Ce n’est qu’un rêve. On prend la route de Grenoble par le col de Menée, le ciel est rose orange. Adieu Archiane, on reviendra ! Tiens, un bouchon sur la route de Monetier. On croyait, bien malins, éviter celui de l’autoroute du Sud. Raté !