13-07-2020
Mont Blanc
200
2770
3059
TD
4h
0

Au lendemain de notre montée au refuge d’Argentière l’ensemble du groupe c’est dirigé en direction de l’aiguille du Génépi. Les uns (Charle, Julien Luc et Claire) sont partis pour l’arête sud et nous (Nico, Xavier et Antoine) pour MDR. Au pied de la paroie le rocher est magnifique, compact et sculpté. Les deux premières longueurs remontent une belle écaille facilement protégeable et une belle dalle chamoniarde. Dès le départ la règle est dite : les pieds bien chargés ne peuvent ripés sur ce sublime rocher !

Après ce petit échauffement les difficultés ne se font pas attendre, une belle longueur en 6a+ toute en dalle nous demande finesse et équilibre dans notre grimpe. Ensuite une très belle longueur en 5 dans de très beaux feuillets nous comble d’esthétisme granitique. En deux longueurs nous avons eu les crux physique et artistique de la voie.

La cinquième longueur est la première à protéger entièrement. Elle remonte une belle fissure prisue où le gaz de la voie prend tout son sens. Pour accentuer l’ambiance la suivante en 5+ demande, au niveau d’un pas,  de ne pas s’affoler et tutoyer la verticalité. Ainsi nous arrivons au pied du sommet, point de convergence des voies de l’aiguille, où nous retrouvons nos camarades et d’autres cordées. Le sommet, 15 m au-dessus de nos têtes, ne résiste pas à la visite de certains d’entre nous. Etant exsangue, nous ne devions aller qu’un par un. Ainsi une moulinette au sommet c’est créée, MDR !!  Le pied de la voie est rejoint en deux rappels et une petite marche.

Après une pause nous décidons de revenir au pied de Bettembourg de droite (aiguille du refuge). Tentée la veille, avec Claire et Luc en plus, nous n’avons pu faire la troisième longueur. Elle nous a été bien vendue par Romain et Jean croisé lors de leur descente de l’aiguille d’argentière. Ainsi c’est remonté d’orgueil que nous arrivons au pied de cette voie. Pour la première longueur nous passons par une fissure à gauche du tracé et par une deuxième facile nous rejoignons le pied de la longueur tant convoitée.

Xavier par en tête dans cette fissure à protéger intégralement, facile au début, bloquée par un petit surplomb en son milieu (première des difficultés), puis plus soutenue ensuite pour se finir en cheminé (reste des difficultés). Yaiaiai !!! Le cri de victoire de Xavier se fait entendre après de longues minutes de silence et d’incertitudes. Après l’avoir rejoint nous le félicitons de son exploit sur un relais pas très COVID. Au-dessus la voie continue, mais nous décidons de redescendre en direction du refuge pour retrouver nos camarades et partager un café en début de soirée.

Pour résumer, en grimpant au-dessus du refuge d’Argentière, vous trouverez une escalade assez technique et parfois athlétique dans un très beau vallon glaciaire et magnifique.