Journée automnale mais beau temps prévu, on part pour une nouvelle grande voie : La directissima au Rochers de Gonson.
L'approche depuis le parking part droit dans la pente et chauffe bien les jambes. Arrivés en haut on hésite un peu, partant d'abord à gauche, puis revenant sur nos pas pour atteindre la crête sans arbres d'où partent les rappels. On prend le premier relais, un peu caché à main droite quand on avance le long de la crête. Le premier rappel nous dépose sur un balcon où l'on trouve le second relais. De là, on descend droit dans la face et on rate le 3eme relai, pour arriver direct sur un second large balcon. Attention : 50m de rappel sont tout juste pour arriver à ce balcon, donc si vous êtes justes en longueur, il ne faut surtout pas rater le 3eme relai. Sur le balcon, on peut se vacher sur une corde fixe, pour descendre au dernier relai de rappel, qui amène au pied des voies, juste au niveau de l'attaque de la Directissime, partagée avec les voies "Communautés de Crétins" et "D'un extrême à l'autre".
L1 : La grande traversée. On se lance sur du beau calcaire, et on traverse tranquillement en ascendance vers la gauche, jusqu'à arriver au balcon du dernier rappel. Grimpe sympa dans le 5b/c, plutôt sur les pieds. La longueur est très longue, et là encore les 50m passent tout pile ;). L'équipement et dense, et on se retrouve rapidement à court de dégaines (>15 paires placées dans la longueur !).
L2 : La traversée, le retour. Cette fois-ci, c'est une vraie longueur de traversée vers la gauche, sous un surplomb sombre, avec beaucoup d'inversées et des beaux mouvements sur des pieds pas toujours très nombreux mais judicieusement placés (5c). Encore une longueur longue, dans laquelle il faut beaucoup de matos si on ne veut pas sauter des points.
L3 : Le tiercé gagnant. La longueur "la plus dure" de la voie (5c+), très variée. Ça commence avec quelques mètres d'une dalle un peu inclinée mais pas très prisue. Apparemment on doit pouvoir contourner cette difficulté par la droite, mais on s'éloigne de la voie (et donc des points). La dalle est suivie d'un dièdre bien vertical avec toujours des prises où il faut. On sort du dièdre sur une belle marche pour attaquer la dernière section de la longueur : une série de 3 mini-surplombs, peut-être la partie la plus dure de la longueur (selon les affinités), relativement physique avec le sac sur le dos. Le deuxième mini-surplomb constitue le crux, avec une grosse montée de pied et des mains pas top, mais la densité de l'équipement permet de facilement tirer au clou ou d'installer une pédale si besoin. Dalle, dièdre, surplombs, il y a tout dans cette longueur ! On débouche sur un relai partagé avec la variante plus dure (6c) sur la gauche.
L4/L5 : Épilogue au soleil. Du relai partagé, on traverse à droite 2-3m pour rejoindre un autre relai (réduit le tirage). (Il est aussi possible de partir tout droit = longueur en 6a). On attaque dans du plus facile, toujours bien équipé avec des mouvements sympas sur les pieds. On arrive au relai de la quatrième longueur, qui peut être zappé si on a 50m de corde, puis la falaise s'incline et le caillou devient moins bon, quelques prises bougent. À noter si vous faites L4/L5 comme nous : le dernier relai a été déséquipé, du coup il est possible de faire un relai sur les arbres de la crête au sommet MAIS vous n'entendrez plus votre grimpeur/assureur, donc anticipez le coup.
En résumé : jolie voie, régulière dans sa difficulté et variée, avec un équipement super rassurant. Le caillou est bon, sauf sur la fin, et pas encore patiné. Le tout dans un cadre sauvage et tranquille, l'orientation permet de grimper l'apres midi en automne au soleil sans avoir froid (on était en tshirt). Pensez à prendre MINIMUM 15-16 dégaines, dont des rallongeables, si vous ne voulez pas devoir sauter des points !