04-07-2022
Vanoise
TD
1

Aujourd'hui, c'est avec le petit Junior que je vais parcourir la montagne. Le gamin se dit en méforme après plusieurs mois de navigation autour du monde. L'objectif du jour comprend une approche rapide et une descente aisée : "je ne suis pas inquiet !"

A peine le temps de croiser une cordée GAULoise égarée, on se retrouve à l'approche et je me lance dans L1, un très beau dièdre fissuré en 5c. Déjà je peine et je dois m'y reprendre à plusieurs fois avant de passer le passage le plus difficile. La journée ne s'annonce finalement pas si simple. C'est au gamin de passer en tête, il sort la longueur de 6a avec aisance, malgré une traversée pas évidente. De mon côté, je suis en lutte...

A moi le 4c qui a coûté des émotions à de nombreuses cordées suite à des erreurs d'itinéraire mais pas de problème aujourd'hui, si ce n'est une dégaine gentiment balancé par dessus bord. Junior passe le 6a suivant, pas majeure... Viennent ensuite 3 longueurs dans un rocher friable et à l'équipement très espacé, voire défiant toute logique... Je me mets terreur dans une longueur de 5b avec une portion de 10 mètres sans point, le mental en prend un coup.

Junior passe avec brio un dièdre en 5c(+). Il se déclare "plus fatigué qu'après Charmoz-Grépon"... Et vient la longueur que je redoute depuis le début : la longueur de 6a que beaucoup côte plutôt 6a+ voire 6b. Je lutte, je m'arrête à chaque point, j'insiste malgré l'invitation de Junior à redescendre... jusqu'à finalement abdiquer après une grosse dizaine de mètres de 6a vraiment très soutenu.

Junior repasse donc devant et enchaîne la longueur, sans randonner. Derrière une cordée se rapproche à grande vitesse, un jeune me rejoint, en chaussures d'approche... Ce qui se passa ensuite dans cette longueur pour moi ne fut pas vraiment de l'escalade mais une longue agonie...

Après un court casse croûte, je repasse devant dans un 5c que je passe sans trop démériter, avant que Junior ne termine cette longue journée par un ultime 5c... Entre temps, j'aurais laissé échappé ma montre, miraculeusement récupéré par la cordée d'en dessous.

Belle sortie au sommet, les glaciers font vraiment grise mine mais la descente est effectivement commode. Retour au camp pour l'apéro vers 20h.

Bilan : une course où il vaut mieux avoir une grosse marge, on ne se repose jamais car dans les longueurs plus faciles, l'équipement est très espacé et le rocher très friable. Les 6a ne sont vraiment pas donnés, surtout le dernier !