11-09-2022
Ecrins
400
TD
1

Il y a des projets qu'on a le temps de mûrir.

Juillet 2017:
Mon premier camp du Gaul, à la Bérarde, qui me laissera beaucoup de beaux souvenirs, mais fera naître aussi de nouvelles envies.
Au dîner au refuge du Soreiller, tout le monde ne parle que d'elle: "Soutenue", "continue", "expo", "superbe", "fantastique", "obligatoire!"
Il s'agit bien sur de Visite Obligatoire.
ça me semble bien trop ambitieux pour ma première visite à l'Aiguille Dibona (et je n'ai pas le niveau de grimpe), le lendemain matin nous laissons donc les 10 cordées qui font la queue pour Visite Obligatoire et partons avec Claire quelques mètres à droite dans la très belle (mais plus facile!) face sud Classique.
 
Juillet 2020
retour sur la Dibona.
J'ai un peu progressé en grimpe, le 6a passe correctement, mais 400m en 6a continue avec des points un peu espacés, me font toujours un peu peur.
avec Elisa nous attaquons cette fois ci Ethique de la joie. c'est moins continu, mais il y a quand même une longueur où ça grimpe bien entre les points…
 
Aout 2021
cette fois c'est la bonne! Encordé avec Laurent, c'est sur que ça va passer.
En plus il n'y a personne dans la voie cette fois ci. Par contre c'est complètement trempé.
On se lance quand même dans la voie. Je me mets terreur dans la première longueur, et Laurent chute sur une zipette dans la 4eme. Le brouillard ne se lève pas, l'eau coule sur le rocher, on redescend…
Le lendemain le rocher est bien sec mais un autre projet nous appelle au Rouget…
 
Septembre 2022
Grand beau. rocher sec. Il ne reste pas un névé au pied des parois.
En guise d'échauffement après la montée au refuge, Laurent me traine dans "Danse avec le pilier" à l'orientale du Soreiller. J'ai beau protester que ça me parait un peu difficile, je le vois danser avec le pilier et sortir avec aisance (et quelques pauses) les 6b et 6c. très rassurant pour le lendemain, ça aide quand même beaucoup de savoir que le compagnon de cordée peut tout faire en tête si besoin… 
Le lendemain matin c'est grasse mat (la voie ne prend le soleil qu'à 9h), puis un peu d'attente pour laisser s'éloigner les 2 cordées qui sont partis avant nous, et on attaque à 10h.
Je laisse Laurent partir dans L1 où je m'étais mis terreur l'année dernière (j'ai tendance à choisir mes longueurs plutôt que de laisser le chi fou mi décider). En repassant le petit pas fin de dalle 3m au dessus du point, je me dis que j'ai bien fait de partir en second, même si ça passe quand même mieux quand c'est sec.
Pour le reste on nous avait pas menti: c'est continu, le rocher est superbe, de la belle grimpe. à part la fin de L6 (est ce que je suis passé au bon endroit?), c'est beau et ça grimpe tout le temps.
et sur les longueurs paires, il n'y a pas vraiment de pas difficile loin du point, à part dans L10 que j'ai trouvé dure et dans laquelle j'aurais bien aimé quelques points en plus.
 
Un souvenir de plus et des nouveaux projets qui naissent.