13-11-2022
Chartreuse
250
200
550
D
6
0

On reproche parfois au concept de mobilité douce en montagne d’impliquer une abondante transpiration. Il fonctionne aussi avec un faible dénivelé à vélo. La gare de Grenoble est à 214 m d’altitude, le stationnement à proximité de notre voie à 203 m. Cerise sur le gâteau : des tuyaux entreposés sur le parking, avec des bouchons type smarties, nous offrent de quoi cacher nos sacoches à l’abri des regards et de l’humidité.

La marche d’approche est des plus brève mais monte raide. Au pied de la voie, Jérôme et David partent les premiers à 11h. La deuxième cordée, Ludo et moi, prenons le temps de nettoyer nos semelles (nous grimpons en grosses et chaussures d’approche, respectivement) avant de nous élancer. Sinon, ça glisse sévère.

Les longueurs correspondent en tout point à la description du topo. Des pas s’enchaînent vite, d’autres nous font réfléchir, toujours sur du joli rocher. Je sors par moment de ma zone de confort : c’est ce que je cherchais. Et je croyais avoir acquis la technique des relais… grâce aux explications de Ludo, c’est désormais chose faite.

Au fur et à mesure que nous nous élevons, l’éperon nous offre une vue plongeante vers Grenoble embrumée, sur fond de Vercors et Belledonne.

Après les cinq longueurs, nous poursuivons en corde tendue. Je loupe une vire et parcours deux mètres en mode sanglier. Puis c’est la dalle finale, encore une chouette grimpe. David et Jérôme nous attendent au sommet, la peau du ventre bien tendue. Il est 15h, pas le temps pour Ludo et moi de sortir nos sandwiches. Nous nous contenterons des barres grignotées pendant l’ascension.

C’est parti pour la marche de retour, qui nous donne l’occasion de randonner dans les paysages de la Chartreuse automnale.

Nous harnachons nos vélos au plus vite et réussissons à attraper le train espéré, avec places assises pour nous et crochets pour nos montures.

Une sortie à la journée recommandée à tous ceux qui aiment la grande voie.