Une petite grande voie devait occuper notre matinée. En vue de courses d’alpinisme, Nicolas en prévu de partir en bivouac l’après-midi. Sur sa suggestion, nous partons pour « Ma qué, seulement du 5 ! » dans le secteur de la paroi Engilberge supérieure (topo « Escalades autour d’Ailefroide » de l’association Topos Cambon).
Je démarre dans L1 en 5b. Je suis prévenu : elle croise une 6a. Je tombe quand même dans le panneau et me retrouve dans… une autre 6a. Sa deuxième partie est la plus facile et je ne m’en rends pas compte. Nous croyons arriver au bon relais. Nicolas en repart pour une L2 censée être en 5c. Il progresse lentement mais parvient au second relais. Je le rejoins en m’inquiétant du niveau : du 5c, vraiment ? J’ai l’impression de bien tirer parti des maigres grattons mais tire au clou une fois ou deux. Réunis au relais, nous nous rendons à l’évidence. Notre L2 était en 6b. Pas question de continuer sur cette voie, qui se poursuit en 6c. Afin de trouver le bon relais, au bout de la L2 en 5c, nous nous mettons d’accord sur une stratégie d’exploration. Je pars en courte traversée sur la droite et, sous deux arbres caractéristiques, trouve ce satané relais. Content de nous remettre sur les rails, je fais venir Nicolas. Malgré la présence d’un spit intermédiaire, c’est plus difficile en second. Il se sert de la branche d’un arbuste mais elle casse et il glisse, déchirant sur quelques centimètres pantalon et caleçon. Il s’en sort avec une égratignure en haut de la cuisse. Réunis au bon relais cette fois, nous choisissons de descendre. Nous aurions peut-être eu le temps de terminer mais il a un horaire à respecter.
Deux rappels plus bas, nous sommes au pied de la voie. Nous reparlons de ce fichu itinéraire croisant et de ces voies si proches. Nicolas comprend que l’erreur est survenue dès le premier relais.
Bilan : La phase de réflexion et de recherche de correction de l’itinéraire était des plus intéressantes. Et nous avons sorti une longueur en 6b (bravo Nicolas). Rester sur la bonne voie aurait été mieux !