La voie idéale pour occuper une après-midi après une montée au Glacier Blanc : facile, à 30 minutes du refuge, pitonnée dans les passages improtégeables, découpée en longueurs de 25m (parfait pour un brin de corde à double)... Le tout menant à un vrai petit sommet, l'aiguille Pierre Etienne, frôlant les 3000 - un grand merci au guide-ouvreur Dominique Stumpert !
Passée l'appréhension de grimper sur un caillou très visiblement peu fréquenté, le premier relai est vite atteint. Le deuxième ne requiert qu'un petit coup de cul. La 3ème longueur consiste à rejoindre le pied d'une cheminée. La 4ème longueur, raide mais marchue, est très jolie. La 5ème longueur offre un rocher un peu plus déroutant mais est intégralement pitonnée. Je passe la main à Mad pour les 2 dernières longueurs, au bon moment semble-t-il car on passe à un style plus dalleux que je goûte peu. On trouve la dernière longueur un peu licheneuse, difficile à grimper et à protéger, et sans correspondance évidente avec le topo. Fourvoiement ? Peu importe, nous sommes sortis, et il ne nous reste plus qu'à rejoindre le sommet par une arête (très jolie, aérienne par endroits mais facile et en bon rocher) d'où nous découvrons un vrai panorama avec vue sur l'objectif du lendemain (arête des Cinéastes) et l'intégralité du glacier Blanc !
Nous avions hésité avec la voisine PDB, du même ouvreur et aboutissant au même sommet. Nous étions finalement ravis d'avoir visé plus haut, et passer assez aisément du 5a en tête et en grosses m'a mis en confiance pour le 4c de la variante Chaud prévue le lendemain... avant que je me rende compte que les deux itinéraires n'avaient manifestement pas été cotés à la même époque !