30-12-2019
Italie
950
2576
1626
F
5h30
Juliette Descamps
1

Deuxième jour dans le Val Maira, réveil à 6h30 pour un départ à 7h45 !!! La nuit s’est mieux passée que la première où personne n’avait dormi… effectivement après une première journée au soleil, un apéro plein de confidences dans le dortoir tout en fêtant l’anniversaire de Véro et un diner de 8 plats (comme tous les soirs, il va falloir s’habituer…), on ne pouvait que mieux dormir !  

Malheureusement Thibaut ne nous suivra pas aujourd’hui, victime des 8 plats… Sa journée se fera sur un banc au soleil accompagné des deux chats du gîtes !

Le niveau n’étant pas le même pour tous, la solution d’Emeric est simple : séparer l’équipe en deux, un groupe de progression avec Juliette et Charlotte et un groupe pour les lièvres !

Même point de départ pour tous à travers les sapins vers le sommet du mont Eighier (950m de dénivelés). Les seules tracent blanches dans le ciel sont celles qui suivent les avions. Les deux groupes se distancent rapidement et nous parlerons seulement du groupe de progression ici. La neige est cristallisée, nous sortiront les couteaux rapidement, et j’espère sérieusement ne pas descendre dessus au retour. Une fois la vue dégagée, nous avons une vue magnifique que nous garderons tout au long de la randonnée, d’abord vallonnée puis, sur le sommet de la montagne et ses voisines !

Après la 2e pause, je suis Emeric dans la montée jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que Juliette est manquante. On ne la voit même plus… comment avons-nous pu faire pour la perdre ?! On crie son prénom : rien… puis enfin une réponse « je n’arrive pas à chausser ! ». Charlotte continue, Emeric tel un héros retire ses couteaux et redescend vers Juliette pour lui venir en aide. De loin, je vois qu’il doit vraiment y avoir un problème technique car ils passent un petit moment avec le ski dans les mains. J’apprendrai plus tard que la fixation de Juliette s’était déplacée et que rechausser son pied était impossible sans la remettre en place.

L’écart se creuse entre eux et moi, je prends le temps de prendre de magnifiques photos, course poursuite entre Emeric qui me rattrape rapidement, laissant Juliette seule de nouveau avec ses conversions !!! Le 2e groupe en sera témoins du haut de leur sommet derrière le nôtre : le mont Freide ! Soudain, un grondement se fait entendre. Sur la montagne en face, une avalanche… première expérience, je n’en avais jamais vue, mais la pente est tellement raide, qu’il n’y a surement personne !

Un groupe de 5 italiens au sommet du « Monte Eighier » nous accueillera avec Emeric. Juliette seule derrière dans ses dernières conversions est fatiguée et n’a plus le courage d’avancer… Elle est prête à laisser tomber, si près du but… plus que quelques conversions !! Les italiens se joignent à moi pour l’encourager et Juliette reprend du poil de la bête pour nous rejoindre au sommet. Photos, fromage, saucisson, déphoquage… Nous sommes prêts pour la descente ! La neige est meilleure que la veille, telle une frite belge : craquante sur le dessus, moelleuse à l’intérieur. Finalement, je suis rassurée de mes inquiétudes du matin. Les rôles s’inversent malgré tout, Juliette, la reine du piquet, descend comme une déesse, suivi d’Emeric… et moi derrière. Malgré une bien meilleure neige que la veille où je suis plus à l’aise, c’est définitif, j’apprécierai toujours plus la montée que la descente. Juliette et moi sommes complémentaires !

De retour aux voitures, nous sommes à 3 voitures et 3 chauffeurs pour aller chercher les autres. Pas de nouvelles d’eux, on en profite pour aller se prendre un vrai chocolat chaud Italien avant de les retrouver au point de rdv 2h plus tard (leur compte rendu racontera leur histoire). Emeric tombera en panne dans une descente avec la voiture d’Olivier… problème rapidement résolu grâce aux pinces et la voiture de Sylvie.

De retour au gîte vers 17h, nous ne pourrons malheureusement pas se réchauffer en terrasse au soleil, il n’y en a déjà plus. Douches, bobos, apéro dortoir avec nos oranges et nos citrons, une odeur fétide pique les narines de chaque personne qui vient de l’extérieur… elle se fera vite oublier par les blagues graveleuses du groupe et les fous rire ! Place aux diner et à nos 8 plats…

 

Photos à venir… de retour à Lyon !