Vers 9h00 au parking du Lormay au Grand bornand, la police municipale veille à faire garer les voitures en rang serré, ce qui annonce une forte influence... BERA 2 et soleil annoncé.
On n'est pas les premiers, pas les derniers non plus. Une peau d'Anne (je n'ai pas pu résister, désolée) ne collent pas. Heureusement, Bruno a plus d'un tour dans son sac, avec des pastilles doubles faces réutilisables. J'aurai appris quelque chose...
On monte dans la trace ouverte depuis deux ou trois jours sans doute : cible choisie le col de Chombas par la combe de Chombas.
On passe sous et sur des avalanches de fond : exactement les mêmes que celles du cours sur les avalanches de Serge. Travaux pratiques. J'aurai appris quelque chose...
Petits points cartes pour bien suivre la trace bleue et garder l'objectif, comme plusieurs chemins contournent les barres rocheuses avant d'atteindre le pierrier enneigé, puis la combe entre la pointe de Chambas et le mont Charvet. Merci Bernard.
Cernée de faces rocheuses l'ambiance est austère et impose le caractère alpin de la sortie au fur et à mesure que la pente s'accentue.
La montée est régulière et agréable. On choisit les traces les plus douces, quoiqu'il en soin le parcours est 100% à l'ombre dans cette combe orienté nord. On n'a pas du dépasser les -8°C. La vue est superbe car le soleil est là et la brume matinale envolée. Vous reprendrez bien un peu de thé ?
Les derniers 20m pour atteindre le petit col se font sans les skis. La vue en vaut la peine: tout le massif du Mont-blanc volant au dessus d'une mer de nuage.
Il est temps de descendre.
La neige est bonne, bien trafolée aussi, laissant tout de même de la place. On va gratouiler à droite ou à gauche...Et là, on voit partir le plus en aval d'entre nous dans une avalanche de plaque qu'il vient de déclencher à son passage. C'est à la fois long et rapide. Il se maintient bien à la surface. Quand la coulée s'arrête et le skieur avec, le plus rapide d'entre nous est déjà sur l'avalanché : il est indemme, les skis aux pieds. Il faut creuser un peu pour qu'il déchausse et s'extrait de la neige accumulée. Une décente de 50m. On repart comme après une simple chute dans la poudre, pourtant tous pleinement conscients de cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes : un rappel à l'ordre en bonne et due forme, ici sans conséquence.
Son REX à froid, ce matin : "mon analyse : j'ai fait 50 m en luge dans quand même du 30° et ça a décroché dans du très raide au-dessus. Il y a eu apparemment un très fort vent de SW qui a fait du dépôt de plaque à vent sur une centaine de mètres sous la falaise. Pas facile à voir avec la luminosité. Méfiance donc dans des contre-pentes qui apparaissent poudreuses sous de hautes falaises... rétrospectivement, il n'y avait pas de raison d'avoir de la croûte à cet endroit, bonne leçon à l'intégrer...
J'aurai appris quelque chose...
Le reste de la descende est chouette, avec en supplément de petits passages à sangliers dans le couloir forestier.
Le bas est transformé par les nombreux passages de la journée.
Il nous reste à profiter d'une bonne bière à l'arrivée : merci Didier