06-02-2021
Lauzière - Cheval Noir
1250
PD
Fanny
2

La veille, inauguration du pan que Jean a installé dans son garage, suivi d'une sacrée portion d'un délicieux couscous agrémenté de pas mal de légume, dont d'imposants morceaux de choux. C'est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veux dire beaucoup.

*glllgllllll

Ce matin, Olivier fend la route pendant que les passagers somnolent. Le ciel est bien nuageux. On arrive dans le petit village de Cellier, un charmant petit village caché le long de la route qui monte au col de la Madeleine. L'été il doit y avoir du passage, mais à cette saison le seul spectacle est formé par les randonneurs. On chausse les skis, et on s'intercale entre deux groupes. Direction la Combe des plans, d'où on imagine basculer vers la combe de la Lavette, voir attaquer le grand pic de la Lauzière. ça dépendra des conditions de neige, qui s'annoncent ... compliquées. Une semaine de chaud et de pluie ont transformé ce qui devait être un joli vallon hivernal en un champ de bataille fait de neige délavée et de coulées de fonte, laissant la terre à nu en de nombreux endroits. 

*burp

La progression se fait sur une route non déneigée qui forme une véritable piste. Arrivé à l'entrée du vallon, on fait un point. La progression va devoir se faire entre les bouloches, en louvoyant pour rester sur l'itinéraire le plus sur. Puis on attaque la montée proprement dite. Le dénivelé s'avale de manière assez efficace. Autour de nous, les sommets sont masqués par un nuage rouge irréel. C'est ce fameux nuage de sable ramené du Sahara, qui recouvre la neige d'une mince pellicule ocre. L'ambiance est vraiment étrange!

*prrttttttttzzzzz

Devant nous, un chien s'est évadé du village. L'imposante bête progresse sans soucis dans la neige, heureuse de trouver des copains pour occuper sa journée. Le groupe s'étale rapidement, je ne suis pas au top de ma forme. Mes entrailles se gonflent, je dégaze autant que je peu, mais ma progression est assez désagréable (et que dire pour celui qui me suit ...). J'ai bien l'idée de craquer une allumette pour m'offrir un petit boost dans la montée, mais j'ai peur de ne pas passer le contrôle anti-dopage de la FFME. Il faudra que je relise le règlement.

*Brguglaglouuups

Arrivé dans le haut de la combe, on fait le point. Même en étant monté plus haut, la neige est vraiment pourrie. On abandonne l'idée de basculer vers le grand pic de la Lauzière, l'envie de jouer dans cette soupe a disparu. Dans un odorant et bruyant lâcher de gaz, je jette l'éponge et m'arrête dans la neige. J'attendrais là mes camarades, qui continuent à remonter les derniers mètres du vallon pour atteindre le col de Montartier. L'accès au pic du Rognolet ne se fera pas, les pentes terminales sont trop raides pour une neige aussi lourde. De mon côté je profite du calme pour contempler le peu de paysage que j'aperçois dans les nuages. L'endroit est quand même sacrément joli!

*prroooouuuuuuuuutchhhh

Puis revoici mes camarades, accompagné du chien. Je me joint à eux pour une délicieuse descente dans une soupe informe aux effluves de choux macéré. La bête court dans nos skis, c'est rigolo à regarder, infernal à vivre. Au moins, ça apprends à skier et muscle les genoux! Tant bien que mal, on rejoint le pied de la combe, puis les voitures. On reconnais la voiture de Thierry garé derrière nous. François sort des bières de son coffre, on trinque un cou en rangeant les affaires. On s'apprête à lancer la seconde tournée mais pas de bol, voici les autres affreux qui déboulent des Frettes. Allez, la seconde sera pour eux, dans une ambiance Gauloise bienvenue.

*BRAGGGDLLLLLOOUUUUSSPSPPPPP