Impermanence au fontenil

Nous nous retrouvons dans un petit hameau au dessus du Chazelet dont l'adresse restera secrète, une bonne adresse éloignée des tracas de la vie d'en bas, un petit coin hors du temps , avec une vue à couper le souffle sur la Grande Dame.
Pour aller chercher là où il y a encore de la neige, nous décidons d'aller faire un tour dans le vallon du Fontenil avec comme objectif la pointe de l'étendard ,pas le grand pic dominant st Sorlin d'Arves mais son homonyme moins connu et non pas moins sympathique pour sa belle pente raide, frisant les 40°, qui la descend.
Pour ma part cela fait la troisième fois que je mets les spatules dans ce vallon avec à chaque fois des objectifs différents, et tout en marchant mon esprit vagabonde ,empreint à la réflexion et cela m'emmène vers des contrées lointaines où l'on apprend à voir la vie comme une impermanence de toute chose, les lieux restent les mêmes et la vie s'écoule rien n'est statique , tout change à la seconde où le temps fait sont oeuvre.
J'arrête de philosopher et petit à petit , une belle trace nous conduit au sommet; le sourire sur les visages, une belle vue s'offre à nous , le Davin est encore et toujours là à nous faire de l'oeil, qui sait un jour peut être.... en attendant profitons de l'instant présent , le soleil ,la neige et le ciel bleu, le mont blanc au loin et plus près l'enfilade des pics du Combeynot une gagatte y perdrait son orientation.
Le tour d'horizon fini ,il faut s'attaquer à la descente , que du bonheur , chacun met en application les virages pentes raides , chacun son style mais tout le monde est efficace. Nous aurions même droit à quelques virages dans une poudreuse certes pas très fraîche mais on s'en contentera et c'est pas si mal.
Belle journée en chouette compagnie qui se termine par une virée à Briançon pour certains dans la piscine municipale afin de profiter des chaleurs d'un sauna, bon plan moins cher que les grands bains de Monetier et tout aussi revigorant; et pour ma part une visite qui me fera avancer encore un petit peu dans cette impermanence de toute chose.
Merci pour ces bons moments passés en montagne car dans le fond peut importe le lieu ce sont les petits êtres que nous sommes qui le font vivre et les liens que nous créons.