Comment dire non à un neveu qui te demande de l’emmener au Mont Blanc ?
J’ai dit oui et en janvier je réservais deux week-ends (13 mai et 19 mai). Mauvais temps fréquent cette année, on annule le 1er week-end et pour le 2e week-end on passe de 4 à 3 participants : mon neveu et un copain à lui, tous deux pilotes d’hélicoptère à l’armée, et moi.
Jeudi soir on est 8 au refuge non gardé du Plan de l’aiguille (2200 m). il neige. L’aventure commence.
Vendredi matin, réveil 6h22, la 1ère benne a du retard et j’ai le privilège de tracer dans 15 cm de poudreuse à travers le glacier des Bossons et la fameuse jonction, assez facile cette année (on est ski au pied et encordé) : ça passe par le bas.
Bonne ambiance au refuge des Grands Mulets, on est 40 (au lieu de 68).
Samedi matin réveil 2h, départ 3h. On double un guide et ses clients polonais, le vent se lève, il neige la trace a disparu. On chemine entre nuages et les points lumineux de la vallée. Ambiance ! La vision de 2 étoiles redonne de l’espoir. Mais plus on monte plus les rafales sont fortes. A 3550 m un groupe se forme. Tout le monde redescend, même nous, sauf 2 forts Suisses qui continuent par l’arête puis le dôme du Goûter (80 km/h de vent et des plaques à vent).
Au refuge on décide de ne pas rester une 2e nuit : la météo pour dimanche matin est idem, il faudrait attendre lundi matin …
La gardienne et le gardien sont très sympa et la bibliothèque du refuge géante !
Le Mont Blanc c’est notre spot d’expé local : en partant de 1000 m ça fait 4 ou 5 jours de montagne et un D+ de 3800 m !