Aiguille de Purtscheller par l’Arête Sud (3478 m)
C’est ainsi que samedi midi, nous déjeunons face au mont blanc, le we commence bien. Puis nous ferons la longue montée intégralement à pied jusqu'au refuge Albert 1er, en compagnie de traileurs et traileuses.
Le diner au second service en compagnie d’autres cordées, puis direction le dortoir composé de plusieurs chambres de 10 lits. La nuit entre coupée de cauchemars éclairés en permanence par la lumière de la pleine lune, du couloir, de ronflement, du départ des premières cordées dès 3h, bref vraiment pas top. Alors on fera grasse mat.
Dimanche, 6h00, nous sommes les derniers à quitter le refuge, les multiplesss cordées sont devant nous, une lente remontée s’effectue, jusqu’au col supérieur du tour 3289 m. La vue sur les glaciers est splendide. Enfin nous voilà sur la dernière pente au pied de la voie, pas de trace.
Nous nous encordons, puis Babeth part en tête. Elle regarde à droite, à gauche, le topo, en grosse chaussure d’alpi, pas facile cette première fissure surtout quand il n’y a pas de grattons pour les pieds. Ça réveille direct, est-on dans la bonne fissure ? Une cordée au-dessus (sortie de nulle part) nous confirme que nous sommes sur la bonne voie, mais dans la variante la plus dure. Puis se sera une alternance de passage facile puis athlétiques toujours sans grattons. Je mets les chaussons c’est plus facile. Enfin nous voilà à la dernière longueur, une fissure sans prises de pied, ce qui me permettra de découvrir le vocabulaire de nom d’oiseaux de Babeth. Puis le sommet, la vue est splendide sur les cimes avoisinantes. Descente en rappel, puis retour sans oublier de faire des arrêts pour profiter du décor. Nous apercevons une cordée de retour du Chardonnet.
L'approche sur glacier, la recherche d'itinéraire, un peu d'exposition, des passages parfois athlétiques et les rappels en face nord en font une course complète, idéale pour se tester en vue d'entreprises plus ambitieuses.
Techniquement c’est globalement facile à protéger avec des sangles, Camalots de 1 à 3, coinceurs, et relais béton sur becquets, on s’est régalé.
L’arête de préférence à faire en chausson afin d’avoir du plaisir. Je vous laisse imaginer le pied que l’on a pris. Si vous voulez aller voir, n’hésitez pas, l’endroit est une merveille. Ensuite vous viendrez dire ce que vous en pensez …