19-06-2019
Mont Blanc
900
2519
3432
AD
14h
1

Pour changer de l'exigente escalade en falaise, avec Sabine nous avons eu envie de découvrir la grimpe sur cairn, alias l'alpinisme, que nous supposions [que je supposais] moins fatigante. Nous avons dû réévaluer notre vision des choses. Récit.

Le projet était de faire au départ du Requin une mise en jambe, l’aiguille Pierre Allain par la voie normale, puis une course plus sérieuse, l’arête du Chapeau à Corne sur la dent du requin.

J0 Après une nuit hospitalière, pauvre en sommeil, la  montée au refuge du Requin fut longue et douloureuse ! Le très sympathique gardien et un groupe d’aspirants guides nous rassurent sur la météo du lendemain, mais nous préviennent d’un créneau météo moins favorable le jour suivant, ce qui nous impose de changer nos plans et attaquer d’emblée par le chapeau à corne, sans acclimatation… vous l’aurez compris, ça se payera plus tard !

J1 Départ 5h pour l’arête du chapeau à Corne : nous suivons la trace de nos aspirants, dans un névé qui n’arrête pas de se redresser, jusqu’à découvrir la belle face sud, brun orangé dans le soleil matinal, plutôt impressionnante. Compter 1H30 de marche d’approche. Un cheminement délicat serpente sur cette face, d’abord à main droite, puis à main gauche pour rejoindre l’arête W, la suivre un moment puis contourner en contrebas le fameux chapeau à corne, repartir à main droite jusqu’au bastion terminal. Itinéraire peu difficile et plutôt commode à protéger, où nous progressons à corde tendue. Seulement, 600m d’escalade à 3000m d’altitude, c’est long… à 14h, après 7h d’escalade, alors que nous constatons que notre rythme diminue sensiblement, nous arrivons sur une jolie plateforme à l’attaque du bastion sommital, c’est-à-dire 50m d’escalade un peu plus relevée d’après le topo et les infos glanées la veille.  Comme il se trouve que la ligne de rappels passe justement sur cette plateforme, il nous semble plus raisonnable de profiter de la vue et redescendre. Pause bien agréable au soleil. 15h : c’est parti pour les rappels ! Le premier d’entre eux consomme encore un peu de ressource mentale puisqu’un brin de corde se coince, il faut réescalader pour décrocher, et dans cette partie de la paroi, pour le coup, la pose de protections est difficile… bref, à 18h après 15 rappels et quelques désescalades nous touchons la neige, puis, à 19h, la terrasse du refuge, ENFIN !

Synthèse : GROS CAIRN, BEAU MAIS FATIGANT. [magnésie inutile]

Topos:

https://www.camptocamp.org/routes/57101/fr/dent-du-requin-arete-du-chapeau-a-cornes

https://www.gulliver.it/itinerario/5971/

https://www.facebook.com/ensa.fr/photos/a.1273528949383433/1970922032977451/?type=3&theater

J2 Nous sommes un peu fourbus et tout compte fait, c’est pas plus mal que la météo ne nous laisse qu’un créneau raccourci ! Sur les conseils du gardien nous grimpons sur l’aiguille Pierre Allain par sa gentille voie normale,  jolie au demeurant. Il me faut renoncer à Congo star, une voie moderne équipée sur cette aiguille, bien tentante, mais les astres n’étaient pas alignés ! Pour les éventuels candidants je me permets de suggérer la descente par la voie normale, beaucoup plus commode que les rappels dans congo star. Après ça, retour au Montenvers puis à Chamonix, histoire de retrouver le camion.

https://www.camptocamp.org/routes/233643/fr/aiguille-pierre-alain-arete-se-voie-normale-

Synthèse : MOYEN CAIRN, JOLI, MOINS FATIGANT [magnésie franchement inutile!]