11-06-2022
Ecrins
Thomas
1

C'est un topo que j'avais imprimé il y a à 5 ou 6 ans pensant faire cette course prochainement. Mais malgré 2 camps du gaul et quelques week-ends à la berarde, je n'étais encore jamais monté aux bans.

Donc quand Thomas me propose d'aller faire cette course, je n'ai pas besoin de trop réfléchir avant de confirmer.

Par contre quand il propose d'y aller en vélo depuis Grenoble,  là ça cogite un peu... pour finalement conclure que oui je voudrais y aller en vélo mais que la route Grenoble - Bourg d'oisans, bah ça me fait pas rêver et ça me parait dangereux (et aussi j'ai peut-être pas assez la caisse en ce moment).

 

Donc le samedi, départ à 16h00 de la berarde pour une montée tranquille jusqu'au bivouac au dessus du refuge. On croise Christophe et son équipe alors qu'ils hésitent à s'installer à 5 sur une plateforme caillouteuse de 2m2. Ils choisiront finalement un coin herbeux bien plus spacieux. On dîne avec eux puis on bivouaque un peu plus haut.

On a croisé à la montée une cordée qui redescendait: ils nous annoncent qu'à 9h00 du mat ils s'enfoncaient jusqu'au genoux sur le glacier. Et vu d'en bas le glacier a l'air bien crevassé.

Réveil 2h15, départ 3h00. 

On slalome entre les crevasses à la montée. Bon regel mais neige pas très dense par endroit. On commence à s'inquiéter pour la descente. 

Les 3 autres cordées qui étaient au bivouac sont parties vers le gioberney. Nous sommes seuls sur le glacier et sur les bans.

Attaque à 5h30.

L'escalade sur l'éperon est très jolie et agréable. Rien de difficile, bon rocher, itinéraire evident.

Dans le dernier quart, le topo indique d'aller prendre une dalle en 5 sur la gauche. Ça ne me parait vraiment pas logique car le rocher à gauche après la dalle a l'air moyen alors que ça a l'air meilleur tout droit. Je dirais que c'était un bon choix: je confirme que le rocher était bon en continuant tout droit, 2 pas de 4 et du 3.

Sommet du pilier à 8h00 et on enchaine avec la traversée jusqu'au sommet principal qu'on atteint à 8h30.

L'itinéraire de descente m'a paru assez évident mais demande beaucoup d'attention pour la désescalade. 

9h45 au col. Il y a un rappel équipé pour franchir la rimay mais on a qu'un seul brin de 60 alors qu'il faudrait 2x50m. Thomas me mouline puis je l'assure d'en bas.

Le reste de la descente est un peu stressant. On passe une jambe dans une crevasse 3 fois chacun. Sensation pas hyper agréable. 

Puis remontée au bivouac pour le picnic et enfin le long retour jusqu'à la berarde où on arrive vers 16h00.

Ça fait quand même long pour 2h30 d'escalade sur l'éperon mais c'était une très belle journée.