Après une saison estivale d'entrainement en haute montagne, le temps est venu de la consécration du mois de septembre ; la varappe à mains nues sur des couennes allant jusqu'à 25m. Un engagement démesuré et une exposition maximale, paramètres heureusement bien maitrisés par les Gaulois présents ce jour ; le bilan est de 0 morts.
C'est parti donc dimanche matin pour Denis, Monique, Grégoire et moi-même, en direction du secteur Festival à Presles ou l'on retrouve Caroline et Hamid, partis dès la veille reconnaitre les lieux.
Tout le monde se chauffe tranquillement dans du 5/5+, sauf Denis, en quête d'exploits, qui enquille direct dans un 6a-b un peu gras, et plutôt raide... involontairement. La suite de la journée sera bien chaude, n'empêchant pas de grimper mais l'ombre fut appréciée pour les assureurs l'après-midi.
Bon, globalement, le cadre sympa de Presles, le pied des voies agréable, la diversité des cotations et le dos au soleil, compensent largement un calcaire parfois un peu patiné. Les longueurs sont d'ampleur moyenne, l'équipement est abondant, la difficulté des voies est souvent sur le bas. Comble de bonheur ; des mousquifs sur la plupart des relais, comme en salle !
Solide sur la paroi, Monique prendra finalement son seul vol au pied des voies, sur le chemin du pique nique. Grégoire, ayant maintenu son taux de saucisson dans le sang à une bonne moyenne depuis 10h, enchainera les longueurs jusqu'à sentir ses avant bras en faisant ses lacets. Denis, la prudence dans les gènes, conservera son bob de sécurité jusqu'au bout, n'ayant guerre confiance en son casque pour parer les pierres. Caroline, elle, se sera concentrée sur la grimpe pour dénicher de "belles voies, vraiment sympa", traduit par Hamid comme "facile, bien équipée, la cotation donnée". Enfin, le dernier cité aura appliqué avec rigueur sa nouvelle technique maison pour bosser la rési, c'est à dire refaire ses scratchs de chausson après chaque mouv. Quant à moi... J'aurai bien essayé de grimper un peu avec les chaussons des autres, mais je me suis fait rapidement griller et j'ai donc du user les miens... Bien dommage.
C'est baigné des histoires de grimpeurs à Presles et des exploits des anciens, que je suis donc rentré de ma première sortie avec le GAUL, fort sympathique bien qu'amputée du (apparemment) traditionnel godet d'après grimpe. C'est que partie remise !
Julien