27-04-2024
Ecrins
PD
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Mais où aller ce weekend ? Et bien là où il y a du soleil, et pourquoi pas la Berarde et du coup l'objectif et l'envie de faire les rouies se dessinent, nous logeons dès le vendredi soir au chalet CAF de la Berarde, petit éden ,sauvage l'hiver , au coeur des écrins.


Après discussion sur les conditions très ventées du samedi nous laissons de côté les rouies pour le dimanche et partons vers la brèche de la somme le samedi avec un lever plus tardif, mais voilà une rencontre avec un thibaut dans les escaliers du refuge et un laisser aller ambiant , l'heure tourne.


Après un portage et une hésitation sur la trace : suivre le gros de la troupe ou suivre le topo, on prendra la décision de suivre le topo, mais voilà pas de trace, on se relaie, toutes à la trace, dans une trentaine de centimètre de poudre, le froid et les flocons nous ont fait un peu oublier que nous sommes en Avril, le piège du printemps se ressert et 200 m sous la brèche, cela chauffe vraiment trop , nous faisons demi tour.


Nous voyons toute la troupe sur l'itinéraire bis et au final nous reprendrons nos traces ,seules dans notre vallon, la descente est fantastique, sous l'oeil du dôme et de la barre des écrins , dans trente centimètre de poudreuse encore légère, la pente est vierge de toute trace.
Pour finir cette journée au pied des écrins, nous nous laissons glisser en rive droite du vallon de bonne pierre au maximum jusqu'au champ de rhodos où le pic nique et la glandouille sont de rigueur.

 


Le lendemain , dimanche, levé à 4h15 pour un départ à 5h15 à la frontal pour un long chemin , destination les rouies ,enfin presque.
La progression à la frontale sur le sentier caillouteux du carrelet n'est pas si évidente , je me retrouve un peu trop haut , les filles me remettent sur le droit chemin.


Arrivées au carrelet et suivant les indications de la gardienne, cela passe en chaussure , après plusieurs traversées de petits ruisseaux , nous prenons pieds dans le vallon du chardon , nous sommes au bout du monde ici, ce long vallon va nous emmener au pieds de la rampe , dernière barrière pour espérer atteindre les rouies.


La veille, au soir, après avoir demander des conseils à la gardienne et à un guide présent ce soir là, tous nous disent de ne pas suivre le topo ski tour , le passage au point 2700 est beaucoup trop dangereux, le recul glacière a laissé la place à des rochers très lisse ou la neige glisse et du coup le risque de dévissage est important. Il faut donc passer par le passage de l'âne.


Suivant ces recommandations nous nous exécutons et accompagner du fils de la gardienne et de sa femme nous chaussons les crampons pour monter le petit couloir qui nous emmènera à ce joli vallon suspendu sous le passage de l'âne .


A nouveau l'heure tourne, le sommet des rouies s'éloigne , le col de la lavey se rapproche , le fils de la gardienne nous trace une partie de l'itinéraire, et s'arrête, le col n'est pas loin , je reprends la trace mais il faudra s'y résoudre 200m sous le col, il est bien tard déjà dans cette face est ,et il est grand temps de redescendre.

 


La morale de cette histoire, on ne part jamais assez tôt, toujours ne pas hésiter à demander les conditions et des conseils sur un itinéraire, rester souder et solidaire , être humble et savoir renoncer.
Et peut importe les buts, c'est le chemin qui compte et ceux et celles avec qui on le partage.
Merci les filles pour ce chemin partagé ce week end au coeur de l'oisan.