11-05-2016
Ecrins
1150
2542
3634
PD
8 h
1

Nous voici donc samedi soir dans ce refuge surchauffé (tiens on a une explication à la fonte du glacier Blanc) à nous interroger sur la journée du lendemain. : retour à Villard d'arène pour un repos bien mérité, ou fuite vers Monêtier-les-Bains et ses thermes mais sans garantie d'être de retour lundi matin au boulot.

Le gardien de l'Alpes nous a dit "la météo est mitigée, ca peut le faire", y'a plus encourageant, mais bon nous nous couchons confiant.

Le lendemain réveil 4h (enfin 3h55 merci Emeric), surprise le ciel est étoilé, le regel sera bon.

Nous partons donc confiant vers la calotte des agneaux via le glacier en S. Nous montons bon train (400 m/h qui disait le boss) avant de mettre les skis sur le dos pour passer une première barre rocheuse.

La nous arrivons à la limite des nuages, qui nous offrent néanmoins un petit répits pour apercevoir le couloir qui mène au sommet des agneaux blanc. Ca pour être blanc c'était blanc, la neige, le ciel, les rochers, les sourcils tout était blanc on n'y voyait rien. Arrivé vers 8h40 au sommet dans une purée de pois et des conditions hivernales.

Comme chacun le sait monter c'est facile, mais le plus dur commence : descendre, avec une visibilité quasi nulle un glacier crevassé. Nous choisissons de nous encorder et de garder les crampons pour attaquer la descente du glacier du Casset. Emeric avec un flair infaillible nous mène à travers la première rupture de pente à 45°.

Nous remettons les skis, rangeons la corde et continuons la descente toujours en se suivant à 20 m (limite de la visibilité). Pour aider la neige est croutée, impossible de tourner, nous ferons des conversions pour descendre.

Arrivé sous les nuages nous apercevons le couloir du réou d'Arsine et nous remontons pour la dernière fois les skis sur le sac.

Arrivé au sommet rebelote (oui on a travaillé la coinche ce WE) les nuages reviennent et nous commençons la descente vers ll'Alpe sans visibilité. Emeric qui devait trouver cela trop facile perd un ski qui file "dré dans le pentu". Heureusement les "stop ski ont fonctionné et on le retrouve 20 m plus bas.

S'en suis encore une descente dans le brouillard, avec une neige un peu meilleure, qui nous offre 3-4 virage de bonne neige. Nous repassons enfin sous les nuages, la vallée de l'alpe de Villard d'arène s'offre à nous. Il ne nous reste plus qu'à nous laisser glisser sur les skis pour rejoindre le refuge qui nous attendait avant la fermeture annuelle de mai. Nous prenons les dernières bières, finissons les vivres de course et retour au parking.

Nous voilà bien heureux, de retour au parking. Heureux d'être là, d'avoir partagé ces bons moments et ces beaux paysages, heureux de cette fatigue saine. Vivement les prochaines sorties alpi et surtout le camp d'été à la Bérarde.