03-09-2016
Ecrins
3983
D
10 h

 

Vendredi, montée au Promontoire par les Enfetchores. Samedi, départ 6 h du Promontoire, Grand Pic à 10h45, Aigle peu avant 16 h. Dimanche, but au-dessus de la Rimaye de la Meije Orientale et descente au Pont des Brebis...

Gaston Rébuffat disait :  "C'est sans doute la plus belle course de l'Oisans et cela est vrai non seulement pour celui qui y va pour la première fois et la découvre, mais aussi pour celui qui la fait pour la cinquième ou la dixième fois..."

Il avait bien raison ! Dans notre cordée, difficile de dire qui a le plus apprécié cette course fabuleuse : celui qui la découvrait ou celui qui y allait pour la cinquième fois !

Quel bonheur de retrouver ce rocher excellent, ce cheminement astucieux, ces passages historiques qui s'enchaînent, ce Glacier Carré sorti de nulle part, cette vue "Meijique" sur les Arêtes, ce rasoir à la Brèche Zsigmondy, ce rappel plein ciel sur la Dent Blanche ! Le tout entre 2 des plus beaux refuges des Alpes !

Belle ambiance entre les cordées qui ont partagé ce voyage en Meije, jusqu'au parking de la Grave !

Pour tout dire, nous voulions enchaîner le lendemain sur la Traversée Meije Orientale-Pavé-Gaspard, mais la pente en glace au-dessus de la rimaye de la Meije Orientale n'a pas voulu de nous, de nos crampons aux pointes bien arrondies et de nos 3 malheureuses broches... Bref on était sans doute sous-équipé pour cette course dans ces conditions... à moins qu'on ne se sache franchir les passages en glace que quand un câble est là pour nous protéger :-) Et pourtant la Meije Orientale était censée être sommet "le plus facile" de notre traversée au long cours ! Il faut toujours se méfier des conditions !

Un petit mot sur les 2 refuges : ils sont à la hauteur de la Traversée !
Ces refuges ne sont "pas comme les autres" :
- Au  Promontoire, on se sent immergé "en Meije", au pied de cette gigantesque face sud. Le super accueil des gardiens contribue à créer une belle ambiance et doit même éviter quelques "foires d'empoigne" entre les nombreuses cordées qui parcourent la Traversée le lendemain...
- A l'Aigle, c'est un peu "l'Auberge Espagnole" : des va-et-vient à toute heure pour les cordées qui trouvent toujours un gardien très cool, un espace astucieusement partagé, des alpinistes qui racontent leur périple du jour quant d'autres préparent celui du lendemain... et une Meije là-aussi omniprésente qui s'embrase à certaines heures...
Et en plus de la Traversée, ce qui rapproche ces 2 refuges, c'est la qualité des repas !