17-01-2021
Ecrins
200
1300
D
5
1

Dans notre sarcophage d’acier, nous flottons sur une mer de nuages. Le soleil perce et brille sur la neige fraichement tombée. Bercés par le rythme des de notre chameau mécanique, nous plongeons tout de même dans la brume pour nous diriger vers les profondeurs froides de la vallée de la Romanche

Nous arrivons au pied du monument de béton, marquant l’entrée vers les tréfonds de la montagne. De là se dressent de majestueuses sculpture glacées permettant dit-on, d’accéder aux dieux de la montagne.

Nous décidons de laisser la notre monture, au milieu de ce désert blanc. Tout en marchant le long de la paroi gelée, nous cherchons quelle sculpture givrée nous permettra peut-être l’accès aux cieux.

Grâce à une préparation hors norme de l’itinéraire, effectuée la veille, nous nous arrêtons finalement au hasard pied d’un mur froid, blanc, large et lisse, d’où redescendent deux aventuriers. Un couple. Il semblerait que les pièges et les dieux leur ai refusés le passage pour ce jour.

Qu’à cela ne tienne, nous décidons de gravir cette paroi, qui dit on est la plus belle et permettrait de gouter aux délices du Cigare du Moulin.

Malgré la neige fraiche, la glace est en bonnes conditions. La cordée en flèche, menée par Emeric progresse bien. Mais le chemin et long et complexe : malgré une carte claire, notre éclaireur, poussé par l’envie d’aventure et peut être une vue décroissante vue son age, ne trouveras aucun relais avant la fin de le 3ème longueur. Nous nous arrêtons finalement au pied du genévrier moribond annoncé. L’escalade fut splendide et variée. Entre dalles, mur raides et fantastiques ressauts sculptés. Nous pouvons apercevoir encore une belle longeur constituée de 2 ressaut techniques. Emeric s’y lance et passe les difficultés avec sérénité. Nous le rejoignons pour arriver finalement au pied du Cigare du Moulin, après 200m d’escalade, il est 15h30.

Comme prévu nous apercevons ce fantastique cigare, érigé vers le ciel. 70m de verticalité (Grade VI) et dans des conditions parfaites. Nous sommes hypnotisés par sa beautée. Malheureusement nous ne le gravirons pas et décidons de descendre. Malgré notre envie, Il semblerait que notre éclaireur soit effrayé par la verticalité et de plus ne voudrait pas rater son feuilleton du dimanche soir.

Nous ne rejoindrons pas les dieux aujourd’hui sur ce cigare géant et redescendons doucement sur la terre ferme. La neige tombe, nous regardons une dernière fois la montagne et nous reprenons le chemin du retour vers la civilisation.