Premier jour de ce week-end cascade organisé par Pierre-Marie. Le trajet de la veille ne fut pas sans mal : non seulement l’Argentière ce n’est pas la porte à côté, mais les bouchons grenoblois ont entamé notre patience. Qu’importe, nous sommes enfin sur place, et bien restaurés comme reposés grâce à l’accueil quatre étoiles du gîte de la Pierre d’Oran. Comme convenu, puisque le premier parking est vide, nous nous y garons. Ici, l’office du tourisme sait à qui il s’adresse : chaque parking a son panneau avec le nom des lignes auquel il donne accès. Nous visons donc Fracastorus, une ligne en 5 longueurs.
Après une vingtaine de minutes de marche, nous voilà déjà à l’attaque, ravis d’être seuls sur place. Un classique chifoumi permet à Xavier d’attaquer, et de découvrir une première longueur bien peu fournie, au point de ne pas permettre beaucoup de brochages. La seconde est une traversée relativement aisée jusqu’à un relai rive gauche, pour permettre à Xavier de passer la troisième longueur. Et demi. Il y a bien un moment où mon camarade de cordée s’est dit que ça faisait un moment qu’il grimpait. Qu’il n’avait plus beaucoup de broches tout de même. Et que pourquoi les précédents ont abandonné cette chaîne accrochée au rocher sur le côté. Tant est si bien qu’il fait la totalité des difficultés des L3 L4 d’une traite. Pris de scrupules, il fait relai sur un arbre et me propose fort poliment de les refaire, ce que j’accepte. D’un rappel nous revenons à R2 et je remonte jusqu’à R4. Deux possibilités s’offrent alors à nous : un plaquage à gauche, pas épais du tout, ou un rideau plus loin, surplombé de grosses stalactites alors que la cascade ruisselle déjà trop fort du fait du redoux. Nous choisirons de redescendre en deux rappels depuis R4/R2, pas chauds de poursuivre et déjà bien régalés, et regagnons la voiture puis nos collègues au gîte pour partager nos aventures de la journée.