09-07-2022
Ecrins
3325
F
Julien A
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8 ans après les Fetoules, cette fois sans les skis, me revoilà transpirant sur ma bicyclette chargée du matériel de montagne dans la montée de Bourg d’Arud. A noter que la vallée du Vénéon, c’est également doté dans la période d’une voie verte qui s’arrête à Venosc au départ de Bourg d’Oisans que nous emprunterons dans son intégralité seulement au retour.

Nous sommes partis de Bourg d'Oisans rejoint en bus et la pente à 10% est toujours délicate à négocier mais aujourd’hui l’objectif n’est que Plan du Lac. Ce n’est pas le départ « officiel » pour aller à la Tête de Lauranoure mais il faut croire que les approches à vélo génèrent des questionnements jusque-là inexistants (cf La Parrachée).

Nous garons nos vélos rive gauche du Vénéon, biens cachés dans la forêt et après nous être restaurés entamons la marche d’approche. Après avoir longer le Vénéon, nous venons buter sur la raide montée le long de la cascade de la Froide Pisse qui fait face à St-Christophe-en-Oisans qui permet d’arriver efficacement, et majoritairement à l’ombre, au petit refuge de l’Alpe du Pin. Pas sûr qu’il en reste beaucoup des comme ça, mais allez y voir.

Le réveil du lendemain est fixé à 3h30. Nous déjeunons discrètement au milieu des randonneurs qui ronflent encore. Puis nous engouffrons dans la nuit noire. Malgré que la 1ere bifurcation soit bien fléchée : direction « Le glacier » ou « La salle de bain », l’approche n’est pas triviale et fort d’une première expérience 100% hors sentier, j’avoue m’être cette fois aidé du GPS.

Le jour se lève à proximité de la moraine qui normalement à cette saison devrait encore permettre d’accéder à la neige. J’ai bien vu un lapin à cette altitude ? Cette année, il n’y a quasiment plus rien et nous rejoignons la petite barre rocheuse par un cheminement dans le pierrier. Un petit pas permet de prendre pied sur une petite vire qui permet de rejoindre facilement la partie supérieure du glacier – qui ne devrait plus faire long feu - en glace noire. Par une séance de cramponnage désagréable nous le traversons pour prendre pied sur l’arête finale et déboucher au sommet.

Nous profitons de ce lieu isolé – mais oui, au loin c’est bien le Ventoux ! - avant de prendre le chemin inverse. Nous optimisons au mieux cette fois les traces de neige ou de glace moins dure du glacier supérieure, puis les quelques névés encore présents sous la barre pour ménageant ainsi nos genoux jusqu’au haut de la moraine. La suite est une longue descente jusqu’au refuge.

Après une petite pause, il est temps de rejoindre nos montures. Pas sûr que dans ce sens aucun de nous n’ai douté de la pertinence du choix du parking ! Une fois en selle, nous nous laissons glisser jusqu’à Bourg d’Oisans congestionné par l’Etape du Tour. En vélo, ça passe et nous croissons en sens inverse la queue du peloton qui se questionne sur la pertinence d’entamer la dernière montée vers l’Alpe d’Huez. Ça sera sans nous.

A Rochetaillée, nouvelle congestion, puis ça devient plus fluide. Livet. Rioupéroux. Gavet. Quelle belle vallée où il faut rester attentif. Séchilienne puis Vizille où les bouchons ne nous gênent guerre. Nous récupérons une voie verte longeant le Drac vers Pont de Claix. J’abandonne mon acolyte du côté de Seyssinet et rejoins la gare attraper le dernier train pour Lyon. Fourbu. J’aurais peut-être dû poser mon lundi matin ?