On est partis avec Thomas faire le couloir couturier à l'aiguille verte il y a deux semaines maintenant. Voir son post sur camptocamp.
Arrivée au parking le lundi matin pour la première benne d'argentière avec un plan sur deux jours mais pas complètement convaincus par la météo. La voiture à côté de nous nous dit qu'ils partent sur le couturier, qu'il est en condi... Banco! L'engouement de la dernière minute fait qu'on part pour cette course. Résultat, on monte dans la 2 ou 3ème benne.
Arrivée en bas du couturier à 10h environ. Plutôt relax les mecs. J'ai compris que d'autres cordées partent à 4h du mat après avoir dormi aux grands montets.
Un passage en glace au bout du premier tiers puis neige pas toujours aussi dure qu'on le voudrait. Un peu de glace et neige couic en haut.
Du vent sur la dernière portion.
Sommet à 15h30 dirons nous.
J'enlève mes gants pour vérifier mes doigts qui me semblent un peu trop froids histoire d'être bien sûre qu'il y a un souci. L'index jaune est franchement jaune.
Allez hop on descend par les rappels du Whimper.
Neige inconsistante. Tu t'enfonces d'un mètre dans certaines sections. Descente atroce de mon point de vue. Ceci-dit, on n'a vu aucun caillou parpiner pdt nos rappels.
Arrivée à la première rimaye au crépuscule (vers 19h ?)... Allez, thomas fait un joli bond pour s'écraser sur de la neige pas franchement molle. Il semble qu'en allant un peu plus rive gauche cette épreuve n'était pas nécessaire... J'y vais de mon petit saut aussi pour m'écraser sur cette neige et freiner la petite glissade avec mon piolet.
Deuxième rimaye bien bouchée.
Il fait nuit maintenant, mais tout est clair. Une descente à ski nous amène au refuge non gardé du couvercle. Je vous passe la descente qui a été laborieuse pour moi.
Au refuge, une cordée étrangère avec des réchauds. Ca n'aurait pas été bête de leur squatter un peu de chaleur pour plonger les doigts gelés.
Le lendemain retour à Chamonix en ski.
Puis prise en charge de la gelure suite au conseil du pharmacien d'aller aux urgences :-)
Résultat une semaine d'hospitalisation pour recevoir des injections de vaso-dilatateurs et faire des séances de caisson hyper-bare à Genève pour faire avancer la science (et oui, il leur faut des cobayes pour valider ce traitement). Plutôt convaincu par le traitement. Possible de le faire à Lyon ?
Gelure à un niveau 2 ou 3 (sur 4), c'est selon.
Pour éviter la gelure, j'aurais dû mouliner les bras et prendre le temps de récupérer des sensations dans les doigts (ce que je n'ai pas fait pour avancer plus vite). Thomas n'a rien eu. Deux-trois autres détails ont joué : mon pantalon descendait tout le temps et ma polaire remontait, et j'étais un peu juste physiquement...
Aujourd'hui pas de séquelles a priori :-)