03-07-2018
Ecrins
1205
2283
F
5h45
0

Dans le sauvage.

Après le week-end au refuge de l'Olan, j'ai mis à profit une journée cool pour exécuter mon plan "rando sauvage". Tout de neuf coiffé d'une casquette molle acquise dans le magasin général de la Chapelle, j'emprunte le sentier en direction des Portes.
Mon objectif est "d'aller là-haut" (signe avec le doigt) ce qui revient peu ou prou au pic des Ours, un point de la crête dominant le lac de Pétarel coté 2283 sur la carte topo.
Du hameau des Portes part un GR de pays (Tour du Vieux Chaillol). A la limite du Parc National, je tire pleine pente dans la forêt d'abord, puis l'étage subalpin jusque vers 1800m. Sur le trajet je rencontre de plus ou moins près divers champignons, insectes, branches, cailloux, plantes et tout un tas d'autres agréments dont Dame Nature a le secret.
De là, la crête de la Serre du Reynier, limite d'érosion de la combe de la Draye ousqu'il vaut mieux ne pas se la coller !
Quelques hectomètres après je croise un chamois (quand je dis je croise, il n'y avait pas 10 m entre nous), l'air plus étonné qu'ennuyé par ma présence.
Le pic des Ours n'est pas facilement identifiable dans une espèce de chaos descendant de la très esthétiquement découpée crête de Romane. Dans le doute et pour l'anecdote, je monte sur les deux éminences qui dépassent le plus.

Par une large brèche, je passe versant Pétarel. Belle vue sur le lac qui verra passer de nombreux gaulois. Je poursuis vers le sud par une vire plus ou moins marquée et exposée puis descends un petit couloir jusqu'aux pentes de gros éboulis qui dominent la rive droite du lac.
Je casse la croûte sur un gros rocher puis, avisant une kyrielle de randonneurs descendant du col, je reprends mon chemin. La fin se passe sur le GRP, jusqu'aux Portes. Au détour du sentier qui ramène à la Chapelle, je tombe nez-à-nez avec un tigre. Bigre !

Bilan : sauvage.

Un itinéraire à ne pas mettre entre toutes les pattes, malgré tout.