Direction Chamrousse, domaine de ski de fond du plateau de l'Arselle permettant d'accéder aux faces Sud en contrebas équipées par feu JMC : Tourelles, Tour, Rochers et Bite de l'Homme. Objectif Grand Nez Peron.
Malgré le nuage accroché au massif et dans lequel nous évoluons les chemins et pistes bien tracés nous conduisent sans difficulté au sommet du Rocher de l'Homme. D'où les vingt mètres de visibilité ne nous permettent malheureusement pas de distinguer le sommet de la Bite de l'Homme pourtant tout proche et que nous devons rejoindre pour y emprunter la ligne de rappel menant au pied de la voie que nous visons.
D'après les topos deux accès aménagés de câbles et de marches type via ferrata y donnent accès, depuis le sommet du Rocher de l'Homme ou bien depuis le collu juste au Nord. En redescendant au collu Nico déniche la vague sente puis les câbles (youpi!) que nous empruntons en traversée (tudo bem) puis en ascendance (?)... jusqu'au sommet du Rocher de l'Homme. (WTF?!?) Un tour gratuit et deuxième passage au sommet de la journée.
Retour au collu, sente, câbles en traversée, et cette petite sente à chamois peu marquée ? Tentative de descente dans un terrain raide et meuble. Non, ce n'est toujours pas la bonne direction.
A_ Depuis le collu il faut poursuivre la traversée jusqu'à l'endroit où la trace principale commence à remonter assez franchement dans des éboulis vers le sommet du Rocher de l'Homme. La sente part juste en dessous bien vers le bas. B_ Depuis le sommet la descente par les câbles permet d'accéder à cette bifurcation en cheminant dans la bonne direction (vers le bas donc). Ensuite, de la Bite de l'Homme, des cairns orientent vers la ligne de rappel chainée. Pour gagner du temps il est possible de shunter quelques relais selon la longueur de corde disponible.
Nous commençons à grimper après environ trois heures de déambulation dans le nuage qui donne ensuite à l'escalade une belle ambiance bout du monde. Deux premières longueurs relevées réveillent à froid. Les prises souvent fuyantes amènent à travailler les placements au risque sinon de vite sentir chauffer les avant bras, et les épaules, et la tête alouette. L'équipement abondant est rassurant. Quatre heures plus tard nous voici au sommet du Rocher de l'Homme pour la troisième fois de la journée de la marmotte et par trois itinéraires différents. Un enchainement majeur qui devrait tout naturellement nous offrir une nomination aux prochains piolets d'or.