Anne et Daniel nous avait conseillé cette voie ouverte par Jean-Noël Bourgeois au bout du monde, loin au-dessus de Réotier. Effectivement, dans l’horaire il faut prendre en compte l’heure de montée de la piste en voiture ! L’approche, elle, est rapide même si le cheminement n’est pas très net, à l’image de la description de C2C. En fait il faut monter 30m au début puis tirer à flan vers la droite sans monter. Après 2 voies à Ailefroide bien jolies mais bien lisses, on retrouve avec plaisir la raideur et les prises du calcaire. Les 3 premières longueurs sont bien soutenues, le A0 de L2 passe en libre (6b/6b+ à mon avis) mais sur des micros réglettes très douloureuses. L5 et L6 changent de style, moins raide mais très beau.
La voie est orientée Sud-Est, mais même en cette période de forte chaleur, à 2000m d’altitude les thermiques nous amènent un air bien frais, parfait.
On débouche dans une prairie suspendue dominant tout le Val Durance, d’où on peut monter à pied les 200m de dénivelé jusqu’au sommet de Roche Charnière. Nous préférons descendre (chemin de randonnée sans difficultés) avec dans l’idée de rentabiliser la montée de la piste, en reprenant la voiture jusqu’à la cabane de l’alp, pour aller faire la tête de Vautisse en randonnée. Nous ne regrettons pas notre choix, l’alpage est magnifique, et est le repère d’une quarantaine de vautours qui restent là sous nos yeux à attendre puis à profiter des thermiques pour tournoyer au-dessus de nos têtes.
Du coup au retour au camion à 19H on décide de prolonger encore un peu dans l’ambiance de cette magnifique journée en montagne en passant la nuit là. Le lendemain, au petit-dèj les vautours sont à nouveau là, à se chamailler sous nos yeux.