30-12-2020
Ubaye - Parpaillon - Alpes Cozie S
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Engagez-vous qu’ils disaient !

Ce dicton Romain sera cette fois Gaulois !
Tout fraîchement arrivé au Gaul, j’apprends vite qu’il ne faut jamais croire le montagnard Gaulois sur parole !

« Une promenade sans se prendre la tête, j’ai envie de sortir sans réfléchir à où je dois aller », voilà ce que le philosophe Julien me dit pour me convaincre d’aller jusqu’au Col de Salsa par le Bric de Rubren puis à la tête de Longet. « Une balade »... bon par contre on partira tôt hein parce que ça fait quand même 2200m de déniv et y a à peu près 2h d’approche avant d’entamer la vraie grimpade et donc 2h pour en repartir.

Bon aller, ça me va bien ! On chausse à 8h30 au parking marqué obligatoire de Maljasset. Malgré ses réticences, confirmées par d’autres Gaulois expérimentés, Nico Pat vient avec nous. On va commencer skis aux pieds mais sur la route.
On avance, on croise un autre parking. On avance encore, on re-croise un parking. Merde...

Bon on arrive enfin au dernier hameau et on prend les traces de raquettes. Puis on trace le long de l’Ubaye, des paysage magnifiques, sauvages, comme des steppes enneigées. Puis on trace, puis on trace, puis on trace... bref c’est bien long ! Les pentes et les chutes de neige récentes nous font nous poser bien des questions... On monte, on ne monte pas ?
On est en retard sur notre planning prévu bien au chaud dans le meilleur appartement de Jausiers.

On s’approche de notre point d’inflexion, le choix ? On prend vers le col de Salsa ou on va directement vers la tête de Longet ?
Ça « wouf » bcp quand même... même les pentes faibles font peur.

Tiens si on s’arrêter manger ? La Blave nous paraît bien avec son rocher accueillant ! Mon sandwich me met la blave aux lèvres en plus. On se pose, le soleil est là, les discussions passent de sérieux (Tchernobyl) à plus graveleux...

Il est tard quand même... Bon aller on range notre frustration dans nos poches, on écoute Nico râler encore un peu et on prend le chemin retour. C’est long.

On se dit qu’une descente, même petite sauvera peut être la journée. On monte dans les mélèzes et là ! La révélation !!! De belles pentes hyper larges, ouvertes et sans craintes !!! Enfin du plaisir pur ! Junior est tellement content qu’il trace comme un cabri ! On monte et on monte encore ! On va se gaver !!!

On de-peaute, et on se lance !!! La neige est ouf ! Évidemment Nico s’envole en premier prétextant s’assurer de la bonne qualité de la neige.. Ah ça pour descendre y a du monde. Pour tracer par contre y’a plus personne !!

Bon je vais pas vanner trop longtemps car je me prends trois gamelles coup sur coup.. Je ne sais plus skier ? Pourtant hier ça allait bien..
Nico me dit après la troisième gamelle... « t’es sûr que tu as mis tes chaussures en mode descente ? »... Silence.. Honte et frustration se lisent sur mon visage... je peux dire que ça m’est arrivé une fois et ça ne m’arrivera plus !!

Bon la neige est folle et quitte à ressortir la frontale on remonte ! Junior court dans la montée ! La descente est superbe même pour moi cette fois, chaussures bien fixées en mode descente.

Aller on retourne vers la rivière, par de superbes descentes encore. De vraies souries sur nos visages effacent la déception qu’on y lisait au moment du repas.

On re-peaute pour un dernier coup de ski de fond pour revenir à la voiture. Arrivés au hameau on enlève les peaux pour redescendre sur la route (putains de cailloux...). Même en descente c’est long !

Bon c’était quand même une sacrée journée ! Des paysages sauvages à couper le souffle. Nous quatre, seuls, au milieu de rien. Fatigués des 22 bornes quand même mais contents !

Finalement je continuerai à écouter les montagnards Gaulois !