Une prochaine réunion de chantier me conduit à monter au poste de Mottaret le mercredi 07 décembre. Attristé à l’idée d’un aller-retour seul dans la voiture, je convie mon équipier projet, au moins, on fera du covoit. Et puis quitte à monter, pourquoi ne profiterions-nous pas du fait que la station est encore fermée ? La décision est prise, ce sera ski de rando la veille, Hugo veut s’y mettre depuis un moment, c’est l’occasion de l’initier. Il vient de finir 150è à la SaintéLyon, je ne suis pas inquiet sur son fond de caisse, et j’ai déjà eu l’opportunité de lui faire une formation théorique sur le sujet neige et avalanche.
Le départ matinal se heurtera à des bouchons démentiels au niveau de Chambéry, reportant notre heure d’arrivée à 10h30. Nous partons donc du front de neige et remontons les pistes au rythme débonnaire de 550m/h, ce qui me fait un peu mouiller le mérino pour ce début de saison. Arrivé au Roc des Marches, nous redescendons une centaine de mètres pour repeauter et viser le Mont de la Chambre par Côte Brune. Notre objectif initial était le Mont Peclet, mais à 3000m il a été soufflé par un vent de 80km/h pendant 3 jours, et son sommet décapé ne fait pas bien envie. Nous continuons à bon rythme et parvenons à notre objectif pour 13h passées, et une terrasse en bois nous attend pour déjeuner et siester. Le panorama est large, on a vue de la Meije au Mont Blanc en passant par les Aiguilles d’Arve, la Pointe Percée, la Grande Casse, … et nous avons la station pour nous. La descente à fond de balle sur les pistes au damage encore intact malgré l’horaire tardif nous permet de carver sec, souvenir d’un temps où nous passions entre les piquets pour taquiner le chrono en descente, alors qu’aujourd’hui c’est à la montée qu’on se challenge. Un dernier repeautage pour le plaisir et rebasculer sur l’axe principal des pistes, qui nous ramènera à la voiture.
Une belle deuxième journée de reprise, grand ciel bleu, mais hors des pistes ça mérite clairement plus de neige. La sous-couche est cependant bien là, ya plus qu’à.