28-01-2023
Beaufortain
1400
D
6h
3

24 h ont passé mais le traumatisme est encore là. J'ai frisé le burn out lors de cette journée qui nous a vu enchaîner 2 jolis couloirs dans le Beaufortain.

Déjà, le matin au p'tit déj, la fatigue s'installe. J'ai pourtant essayé de jouer stratégique en décalant l'heure du réveil de 30 minutes, mais je suis accueilli par un flot ininterrompu de complaintes d'un certain Chris B. (tous les prénoms ont été changés pour respecter l'anonymat de chacun) sur sa nuit cauchemardesque à proximité des ronfleurs Nicolas M. et Ludovic D. (toute ressemblance avec le prénom de GAULois existants serait purement fortuite). Il s'avère que ledit Chris B. parle quasiment en continu : je suis donc déjà entrain d'imagine une stratégie pour m'en séparer pendant la sortie sans nuire à ma réputation d'encadrant au club.

Toute la joyeuse troupe se retrouve au parking des Pars et nous démarrons sur un bon rythme pour nous réchauffer. Le double check des DVA est confié à Maëlle T., les premiers signes d'une sortie bordélique apparaissent. Le concept de file indienne est manifestement inconnu de la plupart des participants. Quant à la distance à respecter entre les testés, il semblerait que les GAULois confondent le mètre avec le pouce britannique. Entre les phases du double check, la dame disparaît derrière un arbre, ce qui donne l'occasion à Chris B. de changer de sujet de conversation (je ne sais plus lequel tant ils ont été innombrables !). J'ai déjà mal au crâne...

La course continue, nous traversons de jolis passages en forêt puis nous rejoignons une vaste zone clairsemée. Le groupe s'éparpille au milieu d'autres groupes, j'ai du mal à suivre les mouvements quasi browniens mais nous nous regroupons par miracle à proximité d'un chalet pour une première pause salvatrice.

Après 2h30 d'effort et une longue remontée du Vallon de la Portette, nous nous retrouvons face au premier objectif du jour : le couloir NNE de la Portette.

A partir de là, un phénomène étrange se produit, peut-être une discontinuité spatio temporelle. Il reste que 45 minutes plus tard, Paul et moi nous retrouvons à faire la trace dans un couloir une centaine de mètres au sud du couloir précité, deux autres GAULois sont au fond du vallon et 3 autres sont à peu près entre les 2. Dans le même temps, des traces sont apparues par magie sur le versant Sud-Est de la Grande Parei mais ne débouchent nulle part !

Tout le monde décide finalement de remonter ce couloir qui n'est indiqué dans aucun topo. D'ailleurs, suite au phénomène de discontinuité spatio temporelle déjà cité, il n'a peut-être existé que le temps de quelques heures...

Après un passage dans de la neige sucre où nous sommes tout proche de l'abandon et une sortie qui dépasse sans doute le 50°, Antoine B, Paul C. et moi-même nous retrouvons au sommet de ce bel objectif, tandis que le reste de la troupe choisit de rester au-dessous. Comme d'habitude, je profite de cette descente pour faire étalage de mon phénoménal niveau de ski. Chris B. en reste d'ailleurs bouche bée pendant quelques minutes, c'est dire !

Après une courte pause au Col de la Portette, nous repartons (en ordre dispersé bien entendu) en direction de Rocheboc où nous attend un très joli couloir NE qui nous dépose dans le Vallon de la Portette. Encore une fois, nous nous retrouvons par miracle au parking malgré des itinéraires diverses et variés...

Et à peine séparés, le hasard ou le goût des oranges et citrons nous réunit de nouveau dans un bar à Aime. Il faut croire que finalement nous avions envie de prolonger la journée, aspiration que les bouchons du retour à Lyon combleront amplement !