Le camarade Titi doit être rentré tôt aujourd’hui pour répondre à son devoir de paternité.
C’est donc naturellement que l’on se dirige vers cette couenne qui semble rapide sur le papier.
Arrivé au parking, on attaque d’un bon rythme sur le chemin jusqu’à venir buter sous la face de la Blanche. La neige est béton armée ici : chacun ses armes. Titi en couteaux et moi en crabes. La montée est efficace mais les nuages s’invitent peu à peu à la fête. Ce n’était pas prévu. Ce serait dommage et un peu plus engagé de descendre cette face si la neige n’a pas décaillé. Mais nous poursuivons quand même.
Cette face est très jolie, on louvoie un petit peu entre divers recoins rocheux, la pente est soutenue sans jamais être extrême. A miface, Titi s’arme des crabes, la pente se raidit un poil. Nous arrivons au sommet à une heure tout à fait convenable mais nous sommes pris par un vent violent ! La vue est magnifique mais de courte durée. On ne s’éternise pas et on file s’abriter un peu plus bas. Il est 11h30 mais la neige est toujours dure, les nuages retardent le process de cuisson. On décide de faire une bonne pause en attendant que l’or blanc s’assouplisse. Quatre autres skieurs sont de la partie également et nous attendons ensemble le bon moment pour droper. Au bout d’une demie heure, Titi semble s’impatienter et me propose d’attaquer. C’est un poil tôt à mon gout mais j’accepte sa proposition.
La neige est tout juste revenue mais on peut s’exprimer pleinement dans cette descente en se faisant plaisir. L’itinéraire est joueur et esthétique, on se régale du haut en bas ! Après s’être laisser glisser sur le faux plat, nous voilà déjà à la voiture, il est 12h15. Titi sera à l’heure pour ses devoirs perso ; objectif rempli. Cette face sud de la Blanche est une très belle course esthétique avec peu de dénivelé, un must dans cette difficulté !