05-04-2015
Valais
AD

Après 2 échecs consécutifs pour causes météorologiques (l’effet foehn, le mauvais temps), la Haute route impériale s’est enfin ouverte à notre petit groupe pugnace composé d’ Aurélie, Rémi, moi-même, auquel s’était adjoint, cette année, Pierre, sous la conduite de Johann, qui, depuis 3 ans, avait pu compulser à loisir tous les topos, les variantes, les cartes, les compte-rendu, les photos, les webcams, les sites des refuges, tout .…sauf les méthodes Assimil de Suisse allemand. La haute route impériale se déroule sur la chaîne de montagnes valaisannes qui séparent le val d’Anniviers francophone (de Zinal) de la vallée du Mattertal (de Zermatt) germanophone, culmine au Bishorn à 4153 m et se termine par le Mont Durand. Après, c’est le Cervin.
Nous sommes partis de la station de St Luc dans le Val d’Anniviers sous une dernière salve d’hiver, nous sommes rentrés 6 jours plus tard, qui à Zermatt, qui à Arolla, dans un Printemps triomphant.
J-0 : Lyon-St Luc et nuit au gîte du Prillet
J-1 : funiculaire de St Luc puis 600 m de dénivelé dans la neige fraîche pour monter au col de Meiden, qui proposait les pentes les moins fortes de tous les cols du coin (neige + vent = danger). Descente dans le brouillard dans la vallée de Turtmantall puis longue montée à Turtmannhütte. Délicieux repas. Petit lapin en chocolat blanc pour le pdJ. Petits oeufs de Pâques.
J-2 : montée à Brunegghorn. 2 Suisses font une trace confortable avec leurs skis larges mais le vent qui soufflait très fort nous a arrêtés avant le sommet. Descente sur le glacier puis montée à la cabane de Tracuit (3200m). la cabane a été construite il y  2 ans, remplaçant l’ancienne, elle est toute vitrée (qu’est-ce-qu’il fait chaud derrière les vitres par temps ensoleillé) et offre une vue immense jusqu’au Mt Blanc. Petits oeufs de Pâques.
J-3 : objectif Bishorn (4153m) mais la tempête de vent empêche toute sortie du refuge. Point de Bishorn. On descend sur une neige croûtée à souhait côté Val d’Anniviers pour remonter plus loin à la cabane d’Arpitettaz gardée par deux charmantes gardiennes bénévoles qui nous ont préparé un délicieux repas. Petits œufs de pâques. Tous seuls au refuge.
J-4 : Direction Blanc de Moming (3657m). On fait la trace. On ne fait pas le sommet car une longue arête (l’arête du Blanc), pas large, pas toute blanche, nous attend. On envoie Rémi devant. 1 heure de funanbulisme et ça passe ! Descente soulagée et moquettée sur le refuge du Mountet. Tous seuls au  refuge avec les gardiens. Petits œufs de Pâques.
J-5 : montée au col Durand. On fait la trace. La chaleur et le Cervin (enfin !) nous accueillent au col ; pas le temps de faire le sommet, il fait trop chaud et il va falloir descendre par des pentes sud vers la vallée qui de Zermatt monte à la cabane de Schoënbiel. On passe avant que ça coule puis longue montée plate dans les moraines vers la cabane. Changement d’ambiance, on est sur la dernière étape de la haute route Chamonix-Zermatt. Plein de gens et pas d’œufs de Pâques.
J-6 : je descends sur Zermatt avec un groupe de Français tandis que les autres montent sur la Tête Blanche et descendent sur Arolla. Je prends le train jusqu’à Brig puis Sierre puis le car jusqu’à St Luc, puis mes pieds jusqu’au gîte où on a laissé la voiture. Je récupère tout le monde à la gare de Sion et back to Lyon, fatigués mis heureux.
Va falloir faire un nouveau projet pour l'année prochaine  et Johann devra topoter.