J2 : La Dent Parrachée en mobilité douce depuis la gare de Modane, tout un programme et ma première sortie avec le club, ça promet !
Accompagné des super encadrants : Pierre P et David T et des vigoureux participants Maïté, Véronique et Vincent, aujourd’hui c’est course jusqu’au sommet !
La veille au soir, les cordées ont été décidées. Dans l’ordre des cordées ce sera Pierre, moi et Vincent pour la première cordée et David, Maïté et Véronique pour la seconde. On apprend par le gardien du refuge que le retour par le versant Sud en redescendant par la brèche de la Loza n’est pas judicieux. Ce sera donc un retour par le même chemin au grand désespoir de Pierre qui se faisait une joie d’emprunter l’itinéraire initial.
Après une bonne nuit de sommeil, à 3h30 c’est par une petite secousse tonique mais pas trop que Vincent me réveille pour le petit déjeuner. Chacun prend des forces avec plus ou moins d'appétit avant de partir depuis le refuge de la Dent Parrachée à 4h15. Allé hop c’est parti, Je prends le rythme des pas sûrs de Véronique qui elle même suit le groupe guidé par David. Au bout d’une heure on a d’ores et déjà avalé 400m de D+, bonne allure. Je reçois le long du chemin et juste avant de cramponner les bons conseils et les partages d’expériences de Pierre et David (tenue du piolet, cordée en corde tendue, utilisation des crampons…) merci à eux ! Juste avant de mettre les crampons, on me glisse dans l’oreillette que mes guêtres sont mises à l’envers, et oui, toujours la sangle sur l’extérieur… il faut bien apprendre un jour. Nous ne sommes pas seuls, d’autres groupes sont présents pour aller au sommet. Nous sommes rapidement prêts et commençons l’ascension direction le col de la Dent Parrachée en prenant bien à droite au gendarme. Une jolie pente à 40° fait face à nous. Menée par Pierre, la première cordée dont je fais partie s’élance, d’autres groupes également et la seconde ne tarde pas à suivre. La neige est plutôt molle, ça accroche bien ! Derrière moi, Vincent me surveille pour ma première sortie alpinisme et me donne quelques conseils bienveillants. On avance bien, en contrebas on voit la seconde cordée du GAUL qui évolue. Avec Maïté au centre, nul doute que la progression se fera sans mal, elle nous a prouvé la veille qu’elle avait un troisième poumon. Une fois la pente effectuée, on poursuit sans les crampons. On arrive assez rapidement sur l'arête direction la Pointe de la Fournache, le sol est glissant, la progression se doit d’être précautionneuse mais on avance bien en suivant l’itinéraire de Pierre et les traces de crampons de nos amis alpinistes laissées sur les rochers. On passe à deux reprises devant ces grandes failles plongeantes qui nous rappellent que la nature reste maître des lieux ici. Derrière nous on aperçoit un peu plus loin la seconde cordée qui évolue également sur l’arête. Une fois arrivés à la Pointe de la Fournache, on cramponne pour la dernière ligne droite vers la tant attendue Dent Parrachée. 8h00 on en prend plein la vue depuis le sommet, 8h15 la seconde cordée nous rejoint pour partager ça ensemble. Wahou la vue est incroyable, au sommet comme tout au long de la course d’ailleurs !
Après être restés quelques instants, on prend le chemin du retour. Cette fois-ci l’ordre de la cordée s’inverse, celui qui était devant passe derrière et vice versa. On connaît bien le chemin désormais alors on hésite peu, enfin presque. Sur le chemin du retour on se doit d’avoir les pieds sûrs pour éviter le risque des chutes de pierres et de Pierre aussi d’ailleurs (je me sens obligé de faire cette boutade). Quelques-unes glissent sous mes pieds je dois l’admettre, rien de bien méchant car cela ne tombe pas loin et sur un couloir non emprunté. On cramponne aux-mêmes endroits qu’à l'aller et on se lance dans la descente plutôt raide en s’essayant à plusieurs techniques : de face avec les talons bien plantés ou alors avec les pieds plutôt en canard ou bien de travers et en zigzag… personnellement je préfère de travers pour le moment. Arrivés vers le bas de la pente, on aperçoit en amont un chamois qui lui aussi laisse glisser des pierres, sur nous, dans son passage comme s' il souhaitait nous saluer. La grosse partie de l’effort est dernière nous, on discute un peu et on se remet en route jusqu’à arriver à 11h30 au refuge. Nous serons vite rejoints par la seconde cordée à 12h pour partager un petit repas bien mérité.
Départ du refuge prévu vers 14h pour attraper le train à 16h14 à Modane. La partie à vélo devrait être bien plus rapide qu’à l’aller. C’est donc un retour au parking pour David, Véronique et moi qui avons laissé nos vélos là-bas, 500m de dénivelé plus bas. Seulement 200m plus bas pour Pierre et Vincent et un départ à vélo depuis le refuge pour Maïté et son troisième poumon. On se retrouve tous sur le trajet et à peine 45 minutes de vélo seront nécessaires pour rejoindre la gare de Modane ce qui nous laisse le temps de profiter d’une terrasse avec de partir. On attrape le train et directement Lyon Part-Dieu. Bon, on rate la correspondance à Chambéry par manque de temps…rien n’est parfait alors on en profite pour faire une dernière terrasse avant le prochain train !
Une très belle sortie et une belle aventure avec l’équipe de gros mollets !X