24-08-2023
Haut Giffre - Aiguilles Rouges
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Jeudi 27/07

Petite journée tranquille avec trajet en train, Lyon – Bourg Saint Maurice. Il fait grand beau, depuis la gare, on roule en direction du Cormet de Roselend. Quelques kilomètres avant le col, on tourne à droite dans la vallée des Chapieux. Ça sera notre spot pour la nuit. Air de bivouac très bien aménagée : toilettes, évier, terrain plat, petite rivière. C’est une étape du TMB. On profite de la fin d’aprèm, pour repérer le départ de la grande voie de demain (Même pas peur) ainsi qu’un coin pour attacher les vélos.

Vendredi 28/07

Il a plu dans la nuit, ça reste bien humide, mais nous sommes assez confiant car la grande falaise de Séloge est orientée sud-est et c’est de la dalle. Au pied de la falaise, nous avons vraiment du mal à imaginer 260 mètres de grimpe ici. La falaise donne vraiment l’impression qu’en 3 longueurs, on arrive au sommet. C’est parti pour 6 magnifiques longueurs en dalle, avec quelques passages assez atypiques sur la dernière longueur (écailles, fissures, surplomb). Retour à pied avec le panorama sur l’Aiguille des Glaciers. Démontage du camp et bicyclette jusqu’au refuge du Plan de la Lai, en passant par notre premier col, le Cormet de Roselend. On arrivera en avance pour le diner au refuge.

Samedi 29/07

Objectif du jour « voie Reveyaz » au rocher des vents. La météo est très moyenne, mais la voie n’est ni difficile ni très longue, ça devrait passer. La veille, on a lu sur un CR de camp to camp qu’il manquait les deux premières plaquettes de la première longueur… assez étrange. Au pied de la voie, on constate qu’il manque seulement la première plaquette, ouf ! On s’élance, le rocher est très moyen voir bien péteux… assez surprenant, puisse ce que le topo fait l’objet d’une première longueur avec « un rocher étonnamment bon ». Deuxième longueur très très dure pour du 5. Tous les deux au relai, face à une grande dalle raide et lisse, nous relisons le topo qui mentionne « magnifique cheminée bien équipée droit devant ». 20 mètres à gauche, on aperçoit une belle cheminée avec des spits bien brillants. Cette fois ci, c’est certain, nous ne sommes pas dans la bonne voie. Désormais, 3 choix s’offrent à nous. 1/ Réchapper, 2/ rejoindre la voie par une traversée hasardeuse, 3/ continuer sans connaitre la voie. La pluie étant en train de tomber sur les sommets voisins, nous optons pour l’option de la sagesse, la réchappe. Une fois en bas, nous constatons qu’il manque bien les deux premières plaquettes au départ de la voie Reveyaz. La pluie sur le chemin du retour nous donnera raison. Retour au refuge, remballage des affaires, puis descente jusqu’à Beaufort en passant à travers les gouttes mais par la coopérative. Nuit calme au camping de beaufort.

Dimanche 30/07

Aujourd’hui c’est 100 % vélo. Nous partons de Beaufort pour rejoindre Chamonix en passant par : le col du Joly, Les Contamines, Saint Gervais, Servoz, Vaudagne, Les Houches. La montée au col du Joly déroule très bien sur une magnifique route sans voiture. Du col, le panorama sur le Mont Blanc est splendide. D’ici, on descend jusqu’aux Contamines par de la piste. Ça remu bien, les disques chauffent, mais ça passe finalement pas si mal. Restera une bonne grimpette pour Servoz et Vaudagne. Nuit au camping les Marmottes un peu avant Chamonix.

Lundi 31/07

Grande voie au Mont Oreb « l’été indien » au départ du Buet. On prend le train avec les vélos pour rejoindre le Buet. L’idée est de faire seulement le retour à Chamonix à vélo. On trouve assez facilement le départ de la voie. Il y a une cordée dans chaque voie. En effet, l’été indien et into the wild, sont deux voies parallèles et de difficultés similaires. On déroule assez bien sur du beau gneiss, mention spéciale à la superbe dalle de L5. Il fait grand beau et la météo des jours suivants n’est pas très optimiste. Nous décidons, de continuer de grimper en bifurquant sur « Into the wild » pour quelques longueurs de rab. Après de nombreux rappels et un peu de marche, nous enfourchons nos bicyclettes, pour le col des Montets puis le camping. Petite soirée tranquille avec au menu des Momos Népalais.

Mardi 1/08

Aujourd’hui, étape 100 % vélo. On doit se rendre au lac d’Emosson (ou col de la Gueulaz) en passant par le col des Montets. L’idée est de retrouver Patrice et Christine ainsi que de parcourir « Acqua concert » à l’aiguille du Van le jour suivant. Forcément, beaucoup de voiture dans le col des Montets. Heureusement, on se rattrape par une belle montée d’Emosson bien raide, sans voiture et avec un dernier kilomètre à 12.3 %. Là-haut, c’est grand confort : Toilettes, eau, restaurant, office du tourisme et vue panoramique sur le massif du Mont Blanc. Seul la météo n’est pas au rdv, le vent se lève accompagné de quelques averses. Nous retrouvons Patrice et Christine pour une petite balade bien arrosée, au bord du lac. Diner 4 étoiles à l’abri dans le camping-car avec les tomates de compétition.

Mercredi 2/08

Sept heures, il pleut et le vent souffle fort… on va petit déjeuner au camping-car en traînant un peu. Finalement, le soleil fini par sortir et nous nous décidons à partir dans Acqua concert. Très belle voie plaisir, avec vue exceptionnelle sur le lac. Les cotations sont cool, l’équipement est proche dans les pas dures. La descente est un peu scabreuse, mais ça reste un sentier. Il est déjà tard, nous récupérons nos affaires et nos vélos gentiment gardées à l’office du tourisme. Le vent souffle vraiment très fort désormais, mais nous préférons bivouaquer vers la chapelle. Après le diner, on va se faire offrir le dijo. Lorsqu’on sort du camping-car, c’est vraiment le déluge, pluie et tempête de vent. Arrivé au bivouac, je vais directement dormir dans la chapelle en laissant ma tente montée dehors. Grosse erreur, elle terminera cassée et déchirée. Jérome m’a rejoins dans la nuit pour s’abriter également.

Jeudi 3/08

Six heures, la nuit a été courte. Après un rapide petit déj et un énième paquetage, nous enfourchons nos bicyclettes pour une superbe descente, dans la fraîcheur et les lueurs du levé de soleil. Petite montée pour se rendre à la gare de Vallorcine, puis retour en train jusqu’à Lyon.

Une bien belle semaine d’aventures partagées, qui donne déjà envie d’en refaire pleins d’autres ! ça tombe bien, c’est pas les jolis coins qui manquent par chez nous.