Nous sommes 3 gaulois à participer à la formation « sécurité sur glacier » du 9 et 10 mars à Chamonix encadrée par David Moratille (GHM).
Le premier jour se déroule au chaud dans le gymnase de l’EMHM (JC, qui a l’œil, reconnaîtra Leo Billon qui tourne sur le pan!). Les militaires, pas plus au courant que ça de notre formation, nous laissent malgré tout rentrer.
Après une présentation théorique de la progression sur glacier, place aux exercices permettant de voir ou revoir l’encordement en N, le mouflage simple, le mariner – les conséquences de la réalisation de nœuds sur la corde - et la remontée sur corde. L’occasion également de tester les (et surtout ses) bloqueurs dans différentes configurations.
Après une nuit à l'UCPA, le dimanche est consacré à la pratique sur le terrain. La météo n’est pas vraiment engageante. Nous troquons les crevasses du glacier d’Argentière pour une corniche du domaine skiable du Tour. Nous accédons en peaux depuis le haut du premier télécabine. Tout le monde se demande un peu se qu’on fout là fouetté par la neige et le vent. Un rappel bonus de ce qu’est la montagne par mauvais temps. David nous glisse au passage que c’est bien en mauvaise condition que le risque de tomber dans une crevasse est le plus élevé.
Sur le lieu de l’exercice – heureusement abrité du vent – on s’encorde et un peu fébrile on attend que son copain saute dans le trou pour arrêter la chute et réaliser un corps mort le plus solide possible (pas toujours un succès). Ensuite, il s’agit de dérouler les manip’ expérimentées en gymnase avec les gros gants.
Au bout de quelques heures, avant d’être trop refroidis, on rejoint une salle hors sac pour débriefer, notamment sur les difficultés rencontrées en situation réelle. David, nous ayant trouvé un peu « mou » sur la réalisation du corps mort, insiste sur la nécessité de réaliser rapidement celui-ci sans le bâcler : rapidité et efficacité comme bien souvent en montagne.
Au final, un stage riche à conseiller où l'on apprend forcément quelque chose.