Et voilàle compte rendu que vous attendiez tous !
Ce WE c'est décidé, ce sera le grand pic et les arrêtes de Belledone avec Gus et Gat.
Le départ est donné le samedi matin très tôt ! 9h heures ouf... Ah non, finalement ça sera 10h ^^
Petit départ tranquille de Lyon donc pour rejoindre Grenoble (petite ausse courses pour acheter 2 tonnes de saucisson) puis le pré Marcel.
C'est parti pour la marche d'approche, plutôt longue avec nos sac à dos bien lourds. On dirait trois mullets.
Arrivée au refuge, petite pause le temps de se faire offrir une bière par les gardiennes fort sympathiques (merci mesdemoiselles ;) ! )
On repart, tout en recoltant du bois pour le bivouac (oui on était pas assez chargé). Fin de marche d'approche en mode "on se pète le dos" donc.
Petit bivouac au calme à côté du lac blanc, on se les pèle mais le petit feu que l'on a réussi à allumer nous réconforte.
Allez hop au dodo, à trois dans la tente (Gat sérieux achète toi un duvet). Ambiance masculine garantie.
Réveil à 7h30 (ah ben non tiens on a raté le reveil...). Départ 8h30, une heure de marche d'approche environ. On est bien cassés de la veille on avance pas...
Petit névé de fin de glacier au pied du col d'attaque de l'arrête. Pas besoin de crampons mais on en est pas loin.
On attaque l'arrête, aérienne, jolie, pas trop difficile, on se régale.
Plusieurs cordées au départ mais on prend rapidement de l'avance grace à notre aspirant guide qui trouve très vite le chemin.
Bouchons avec 3 cordées devant nous au niveau des rappels, 45 min de perdues. On les doublera par la suite.
Au final, un peu moins de 6 heures de grimpe, pour un horaire de 6 heures annoncé. Bon pas trop mal, si on avait pas perdu autant de temps au rappels c'était top.
Au sommet, petite discussion avec des trekkeurs qui nous indiquent le chemain pour redescendre (ben oui, on avait pas de carte).
"Vous suivez les balisages et vous tournez à droite à 2600 m". Facile.
Trois heures plus tard on est encore en train de descendre, la vallée et le lac blanc bien en vue.
Marrant, en fait ça ressemble pas trop au lac blanc, on doit être dans la mauvaise vallée. Celle où se situe notre tente doit être juste derrière cette arrête. On a qu'a continuer à descendre.
Ah ben tiens, en fait non, ça doit être derrière cette autre arrête. On en profite pour se frotter à un groupe de bouquetins pas trop contents de nous voir.
La bestiole se met à siffler à notre approche histoire de nous faire comprendre qu'elle nous défonce "easy". Vu la taille des cornes on ne fait pas trop les fiers.
S'en suit une montée interminable sur un sentier quasi vertical. Les faux sommets s'enchainent et on remonte à 2900m. On en peut plus. 11 heures de marche depuis le bivouac.
Bien sûr, comme de vrais blair il commence à se faire tard et on a plus d'eau. On gère.
Arrivé en haut on voit enfin notre tente ! Hourra, elle est juste 700 m plus bas !
On a qu'à tirer des rappels dans un couloir de neige pourri avec des "gros rochers qui ne demandent quà se péter la gueule".
Me voilà rassuré.
Gus descend, trouve rien pour continuer les rappels (dommage on y était presque, il restait que 650 m à descendre...) et remonte.
Il commence à faire nuit, on a pas nos frontale (elles sont 700m plus bas)
On est mort, bref de vrais bras cassés, et histoire d'être sur que l'on soit considérés comme tel, la décision est prise d'appeller le PGHM.
1h30 après, l'helico, un atterissage dans l'arrête de malade, un remontage de bretelles l'ancienne et nous voilà à Grenoble autour d'un verre dans les locaux du PGHM.
Les gars, vous êtes des blair nous balance le mec. On ne sait plus trop où se mettre. On a l'impression d'être trois gamins qui ont fait une connerie et qui sont en train de se faire pourrir par leurs parents.
Après avoir chaleureusement remercié les mecs du PGHM (merci beaucoup, super sympa les mecs), on prend un taxi pour retourner à notre bagnole.
Gat et Gus retourneront lundi sur place pour aller chercher nos affaires au bivouac.
Ouf !
Morale de l'histoire: faut qu'on arrête d'y aller à l'arrache >< !!!!