Pour notre premier jour à temple écrins, Clément et moi, nous choisissons de faire le flambeau des écrins. Nous serons accompagnés par deux autres cordées du groupe : Francois/Alexandra/Cecilia et Aurélien/Eymeric.
L’ensemble de la course est visible depuis le refuge. Ceci permet de faire de premier repérages la veille, mais il reste quelques détails, sections à préciser pour le jour même.
Nous avons suivi tout du long le topo CtoC. L’approche de la voie dans la pénombre du petit matin n’a pas été facile : pierrier très roulant, moraine et névé ; nous avons rencontré. Heureusement guidé par la masse sombre du sommet visé et par les premières lueurs qui peine à arrivées, nous prenons pied….au pied de la voie. Les crampons attachés et les compagnons ficelés nous gravirons tranquillement les premières pentes de neiges. Arrivez au premier ressaut nous prendrons main droite pour gravir un petit mur de glace sorbet (<10m). Ensuite nous rentrons dans un cirque ou les pentes se font plus agressives pour les mollets. L’altitude et les efforts se font sentir, nous ponctuons notre progression par de petites pauses. Arrivé au deuxième ressaut, nous le gravirons main droite.
A ce point la vue se dégage, les sommets alentours flamboies au soleil du matin. Que de beauté, nous sommes pourris gâté. Nous gagnons l’arrête finale, malgré une petite glissade pour nous deux et mon piolet. Peu remué, nous continuons à progresser sur la large arête. Enfin le sommet est atteint après un petit passage rocheux de 30m. Nous sommes rejoins par les deux autres cordées à notre retour du sommet, au pied du bastion sommital. Petit casse-croute avant la redescente de toutes ces pentes de neiges avalées, pour nous deux.
Nous nous retrouvons, tranquillement, entre les deux ressauts. Là où la pente moleste les mollets.
« Tiens qu’est ce que c’est? Une sangle de frontale. Mais où est la lampe ?!»
Houille un de nos compagnons a laissé échapper son matériel. Nous nous mettons en mode chasse au trésor pour trouver l’ensemble des éléments.
Après une première pile, une deuxième ; nous retrouvons le dispositif à LED 30 minutes plus tard. Ainsi l’ensemble c’était éparpillé sur plus de 100 m de D+, heu plutôt D- gravitationnellement parlant. Malheureusement nous laisserons la troisième pile aux suivants.
Arrivés proches de la fin des difficultés, nous décidons de temporiser pour remettre notre objet trouvé à son propriétaire. Mais pris d’impatience et de frisson, nous décidons de temporiser au refuge avec une bonne bière, une belle omelette et le tout couronné par une découverte historique!!!