09-07-2024
Ecrins
1000
3170
4015
PD
11
0
0

J1  Mardi 9 juillet : Départ 10h du pré de Mme Carle. Frédérique et moi montons tranquillement en discutant et en admirant le paysage. Pique-nique vers 12h30 au refuge du glacier blanc en l’agréable compagnie d’Elodie et d’Anael. Au moment de repartir, on croise d’autres Gaulois qui eux descendent : Elisa, Sylvie, Jeanne, Jérôme C et Emeric A. Ce dernier doute qu’on ait des places au refuge et que je sois acclimaté, ce à quoi je lui répond ne pas être inquiet. Arrivés au refuge des Ecrins perché à 3170 m sur un promontoire, on s’installe tranquillement (goûter, tentative de sieste, préparation du sac et révision de l’itinéraire du lendemain). Point sur les conditions météorologiques et nivologiques par le gardien avant un dîner qui nous laisse quelque peu sur notre faim. La sympathique et enrichissante discussion à table avec le guide et ses deux clients qui partent pour la même course rassasie elle nos appétits d’aventures diverses et variées. Peut-être excité par l’enjeu, ne dormant que de 23 à 1 heure, la nuit est longue à devenir demain.

J2 Mercredi 10 juillet : Le réveil me délivre enfin à 2h45, j’avale un petit-déjeuner sommaire et nous partons à 4h parmi les dernières cordées au sein de la douzaine qui s’élancent. L’inhabituelle descente nocturne crampons aux pieds du refuge au glacier me demande concentration. Puis nous accélèrons le rythme, en suivant ce joli serpent lumineux ondoyant de frontales. Les premières lueurs pointent dans notre dos vers cinq heures, spectacle toujours aussi grandiose, mais malheureusement de courte durée car déjà arrivent quelques nuages. Le ciel se bouche rapidement et la vue disparait. On attaque la montée dans une épaisse purée de pois, agrémentée de quelques rafales de vent vivifiantes…bref, pour un peu, on se croirait en montagne. Certaines cordées choisissent de faire demi-tour. Puis nous croisons les plus rapides qui redescendent. Heureusement pour nous, l’itinéraire est bien tracé et sans difficulté technique grâce à l’enneigement exceptionnel (selon le gardien, il n’y a pas eu autant de neige depuis 1982). Nous arrivons au sommet peu avant huit heures, heureux mais déçus de la visibilité nulle ; pour le panorama, il faudra revenir ! Commence alors la descente, avec sa partie la plus raide dans laquelle je ne maîtrise pas encore assez la technique du planter de talons. Nous ne traînons pas lors du passage exposé de la traversée sous les séracs. Une fois plus loin en sécurité, nous nous accordons une petite pause casse-croûte durant laquelle mon pain complet mou aura raison d’une de mes dents qui part littéralement en miettes. Drôle et inhabituelle sensation, je sèmerai quelques fragments de dent le long du glacier tel un petit poucet…jusqu’à arriver au refuge du glacier blanc où les lasagnes sont hautement recommandables. Cette vraie et grande pause déjeuner permet de recharger les batteries avant d’entamer la longue descente sous le soleil jusqu’au parking.

Frédérique, je te remercie à nouveau pour ta patience et ton expérience qui m’ont permis de réaliser ce premier 4 000.