06-07-2024
Ecrins
PD
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- 4 agneaux dans les écrins -

 

J1 Dimanche 07 juillet :

C'était un matin d'été. Le soleil se levant sur le magnifique camp du GAUL d'Ailefroide, 4 intrépides gaulois qui s'étaient décidé à partir la veille en quête de l'agneau noir par la voie normal partent pour le pré de madame Carle afin de rejoindre à la fraîche le refuge du glacier blanc.

L'agneau noir étant un sommet réputé magnifique par la vue dominante qu'il offre à son sommet, les 4 agneaux que nous appellerons Jérémy, Audrey, Thibault et Théo étaient extrêmement emballé par cette aventure... Aucun d'eux ne se doutait que les péripéties commenceraient à peine monté dans la voiture : Nos amis agneaux ont dû marquer pas moins de 2-3 arrêts sur le trajet pour sortir du camping pour vérifier que rien ne manquait dans le coffre, ou pour aller chercher à leur tente une montre connectée - de la crème solaire et bien d'autres..

Par discrétion, nous ne citerons aucun nom.

La voiture garée au parking, les sacs sur le dos, les chaussures aux pieds, et les bâtons à la main, les 4 agneaux partirent en direction du refuge. 

Ce fut l'occasion pour eux de se rendre compte de la somptuosité des paysages, et que même de bon matin il peut faire très chaud à la montée. Nos agneaux croisèrent même sur leur route de lointains cousins, partageant le même QG au camping d'ailefroide...

Au cours de cette approche, se présenta soudain le passage d'un courant d'eau ne présentant à première vue rien de compliqué, mais demandant néanmoins un pied stable pour éviter la trempette. Un agneau s'étant éloigné du sentier logique pour aller voir l'ancien refuge tuckett, se sentant de faire le malin, décide de traverser ce cours d'eau à un endroit moins propice mais plus direct, estimant que cela "passe partout" :

Il laissera donc ses compagnons rejoindre le refuge en amont, le temps de faire sécher sa chaussure et sa chaussette une petite demi-heure en guise de karma. Ce sera l'occasion pour lui de repérer un peu le tracé du lendemain.

Par discrétion, nous ne citerons aucun nom...

Arrivé au refuge, ils purent partager un moment de convivialité avec de nombreux cousins du même club - dont un très heureux de montrer la vidéo d'une poule se faisant déchiqueter par une marmotte - ce qui en fit rire plus d'un au grand désarroi du gardien qui ne manquera pas de lui faire remarquer. 

Par discrétion, nous ne citerons toujours aucun nom...

 

J2 Lundi 08 juillet :

Comme toute nuit en refuge, le réveil fut difficile. Dans la chambre du réveil à 3h mais étant réveillé depuis belle lurette et les réveils sonnant dès 2h45, les 4 agneaux s'installèrent péniblement à table pour un petit déjeuner, la mine basse. La motivation reviendra au fil de la préparation et nos agneaux profiteront même de ce moment pour discuter du résultats des législatives la veille - un moment adéquat à une heure parfaitement adaptée pour une discussion sur ce sujet.

Nos agneaux décollent du refuge à 3h45, fin prêt à braver le dénivelé. La pente de neige arrivant très vite, ils se chaussèrent rapidement des crampons avant d'effectuer une petite séance de rappel sur le cramponnage - les agneaux n'étant pas tous très rodés à cette pratique. Les agneaux se dirige vers le col du Monêtier sans encombre avant de s'encorder afin de rejoindre le col Tuckett par le glacier du Monêtier. Afin de répartir au mieux les niveaux, les cordées se composeront de Jérémy et Audrey, ainsi que de Thibault et Théo.

Arrivée au pied du col Tuckett, plusieurs itinéraires s'offrent à eux pour rejoindre le col Tuckett. Ils choisirent de remonter une pente de neige assez incliné où la trace sera à faire puis s'en suivra un petit brin d'escalade en bon rocher (en tout cas vu de loin !).

L'un des agneaux s'engage dans cette pente afin de faire la trace, suivi par le deuxième agneau de sa cordée. C'est raide - la respiration haletante du second agneau commence à se faire entendre dans la vallée... L'agneau en tête atteignant la partie rocheuse, tout comme le second atteignant son pic de fatigue, l'agneau en tête pu sortir in extremis un 0.2 pour assurer son second qui à peine celui-ci posé se relâchera complétement avant de lâcher un "j'en peux plus !!!" . C'était donc le signal d'une petite pause...

Par discrétion, encore une fois nous ne citerons aucun nom.

Nos 4 agneaux en haut du col, 2 d'entres eux pestent que des Cafistes soient devant et relativement lent. Souhaitant doubler mais ne souhaitant pas d'éventuelles représailles, ils somment donc un autre agneau de le faire afin de ne pas en porter la responsabilité. Celui-ci réticent mais sous la menace, accepte bien malgré lui. Première cordée, il passera donc devant afin de doubler. La seconde cordée des agneaux râleurs suivra, puis doublera à son tour... doublera ? doublera ? NON ! une corde bloquée par mégarde dans un rocher et le souffle court d'un des 2 agneaux ne les feront pas allez suffisamment vite pour doubler. Pour ces 2 agneaux présumant de leur capacité, il aurait mieux valu rester derrière en silence plutôt que d'envoyer un autre agneau doubler devant pour finalement les attendre 100m plus loin... Honteux, les agneaux se mentionneront pas le nom de leur club afin de ne pas ternir son image.

Par discrétion, nous ne citerons toujours aucun nom.

Arrivé en sommet vers 11h, nos agneaux purent profiter de la vue aussi belle qu'espérée, faire des photos et manger un bout avant d'entamer la redescente. Arrivé au point de rappel pour revenir sur le glacier, les cafistes sont toujours là. Cette fois-ci, ce sont les 4 agneaux qui se permettront se râler à voie basse et de pester contre la lenteur de ces cordées. Le passé ayant servi de leçon, ils ne tentèrent absolument rien pour passer devant.

La descente se déroulera sans encombre pour nos agneaux, qui s'essaieront même une descente sur les fesses pour gagner un peu de temps :

L'un d'entre eux ne s'y essaiera pas, un autre opérera sa descente avec grand succès, un autre perdra le contrôle de sa vitesse pour lâcher un cri de panique dans la descente, et le dernier qui perdra aussi le contrôle de la vitesse verra son piolet s'envoler dans la neige.

Par discrétion, nous ne citerons encore et toujours aucun nom.

Merci à tous pour cette aventure !