12-08-2023
Ubaye - Parpaillon - Alpes Cozie S
TD
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Aujourd'hui, je pars avec Nicopat en réversible dans Les Jardins d'Amandine à la Tête du Sanglier. Pour tout dire, il a fallu que je le pousse un peu et depuis la veille, je sens son moral faiblir régulièrement.

Babeth et Nico. C attaquent par la version originale de la voie, nous prenons la variante un peu plus facile. Nicopat étant victime du syndrome du caca de la peur dès l'atteinte du pied de la voie, je pars en tête dans L1. Les 2 premières longueurs ne nous posent pas de problème. En revanche, je dois m'employer sur un pas dans L3 en 6a. Nous rejoignons alors Babeth et Nico C. au relais, qui prennent la tête. Une autre cordée nous suit.

Nicopat s'élance dans L4 en 6a, je le sens pas d'une sérénité à toute épreuve. Après quelques dizaines de mètres, j'entends une voie paniquée sans bien comprendre ce qu'elle me dit et j'avale le mou pour prendre sec... mais j'entends presque aussitôt un "me tire pas !!!" affolée. J'ai à peine le temps de redonner du mou que j'entends un "Seeecccc !!!" désespéré.

Nicopat reprend ses esprits pendant plusieurs minutes, la cordée à nos trousses décident de faire demi-tour... puis Nicopat repart courageusement et enchaîne la fin de la longueur !

Nicopat me prévient qu'il a laissé une bonne part de son mental dans la longueur. C'est à moi de prendre la tête, je me régale dans un 6a de toute beauté en fissure.

La longueur suivante, en 5c, sera l'occasion pour mon Nico de montrer qu'effectivement il a laissé son mental et sa technique un peu plus bas mais il finit malgré tout.

On retrouve Sylvie au relais, qui est montée avec Erica par Fleurs de Rocaille. On décide de ne pas se lancer dans le 2ème ressaut.

Je tire le premier rappel mais quand Nicopat me rejoint, je me rends compte que la corde s'est coincée dans une fissure 5 mètres plus bas. Je dis donc à Nicopat de poursuivre la descente jusqu'à la corde coincée, ce qu'il fait sans rechigner, jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'il ne sait pas remonter sur corde fixe. Je lui explique alors le principe et il commence à remonter, manifestement plus que ravi de tester cette nouvelle technique à 150 mètres du sol. De mon côté, je compatis et à aucun moment je ne me moque de ses efforts laborieux...

Heureusement, la suite se passera sans encombre et nous pourrons aller faire une longue sieste à notre gîte de Saint-Paul, en attendant nos camarades pour boire l'apéro !