13-08-2024
Andorre - Ariège
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En vacances dans la région de Tarascon-sur-Ariège et sans partenaire de grimpe, j'ai un peu cherché un site de bloc. Je suis tombé sur un spot dans la vallée du Vicdessos, juste après la localité de Laramade en remontant depuis Tarascon.
Approche ridiculement courte depuis le vaste parking bien indiqué et visible depuis la départementale qui longe le Vicdessos.
Sous des arbres, à l'ombre rafraîchissante (j'ai grimpé sans problème au cours de l'épisode chaud des derniers jours avant la mi-août), nous attendent une série de gros blocs de granite tombés (il y a longtemps, la situation paraît tout à fait stable) d'une falaise dont nous sépare à présent un rideau d'arbres. Le terrain est assez plat quoiqu'un peu chaotique par places. Il est tout à fait possible d'y venir avec de petits enfants.
L'ensemble correspond à peu près à un secteur de Fontainebleau-Trois pignons avec 6 parcours (rose-mauve (petits), jaune (enfants mais pas que), orange, bleu, rouge, blanc) offrant chacun plus de cinquante /problems/ (pour parler comme nos amis anglo-saxons).
Même en plein mois d'août, malgré la variété du public (autres départements, étrangers) l'activité n'est pas débordante, on ne fait pas la queue devant les blocs. On voit surtout des gens prenant le frais ou carrément faisant la sieste sur leur crash pad.
Le crash pas, justement, n'est pas indispensable sur la plupart des blocs car les chutes sur le sol forestier sont saines même s'il n'est pas aussi accueillant que le sable bleausard. Ce n'est vrai évidemment que pour les problèmes où l'on n'est pas crispé de tout son long, dos au sol ou sur le bloc les plus hauts. Mais je ne grimpe pas (et pas beaucoup de GAULois·es il semble) dans cette catégorie. Tout ça pour dire qu'il y a largement de quoi faire même si on n'a pas pris le crash pad.
Quelques retours sur les circuits. Je ne puis malheureusement commenter que les plus faciles. Cotations bloc.
- le rose/mauve (2- à 3+): testé avec un petit de 5 ans, pas
spécialement grimpeur et en baskets ; ils s'est fait plaisir même si nous avons sauté
Approche ridiculement courte depuis le vaste parking bien indiqué et visible depuis la départementale qui longe le Vicdessos.
Sous des arbres, à l'ombre rafraîchissante (j'ai grimpé sans problème au cours de l'épisode chaud des derniers jours avant la mi-août), nous attendent une série de gros blocs de granite tombés (il y a longtemps, la situation paraît tout à fait stable) d'une falaise dont nous sépare à présent un rideau d'arbres. Le terrain est assez plat quoiqu'un peu chaotique par places. Il est tout à fait possible d'y venir avec de petits enfants.
L'ensemble correspond à peu près à un secteur de Fontainebleau-Trois pignons avec 6 parcours (rose-mauve (petits), jaune (enfants mais pas que), orange, bleu, rouge, blanc) offrant chacun plus de cinquante /problems/ (pour parler comme nos amis anglo-saxons).
Même en plein mois d'août, malgré la variété du public (autres départements, étrangers) l'activité n'est pas débordante, on ne fait pas la queue devant les blocs. On voit surtout des gens prenant le frais ou carrément faisant la sieste sur leur crash pad.
Le crash pas, justement, n'est pas indispensable sur la plupart des blocs car les chutes sur le sol forestier sont saines même s'il n'est pas aussi accueillant que le sable bleausard. Ce n'est vrai évidemment que pour les problèmes où l'on n'est pas crispé de tout son long, dos au sol ou sur le bloc les plus hauts. Mais je ne grimpe pas (et pas beaucoup de GAULois·es il semble) dans cette catégorie. Tout ça pour dire qu'il y a largement de quoi faire même si on n'a pas pris le crash pad.
Quelques retours sur les circuits. Je ne puis malheureusement commenter que les plus faciles. Cotations bloc.
- le rose/mauve (2- à 3+): testé avec un petit de 5 ans, pas
spécialement grimpeur et en baskets ; ils s'est fait plaisir même si nous avons sauté
quelques problèmes trop difficiles ;
- le jaune (3 à 4c) : conforme aux attentes et je dirais pas uniquement
réservé aux enfants, idéal pour celles et ceux qui commencent le bloc
en milieu naturel ou qui ont besoin d'un rafraîchissement ;
- l'orange (3 à 5a) : bien pour les grimpeurs modestes comme moi, les
problèmes essentiellement sont plus hauts et un peu plus difficiles
que sur le jaune ; une remarque : il y a deux séries de numéros de 1 à
9 sur deux secteurs différents du site ; le topo proposé présente ces
numéros sur un secteur un peu isolé, sur le site « central » on en
trouve une autre série, plus de problèmes, plus de plaisir !
- le bleu (4b à 5c) : je n'ai pu réussir que quelques problèmes
- rouge, blanc : hors de portée pour moi mais on voit (les autres !) faire
de beaux mouvements.
À présent que je vous ai (peut être) mis l'eau à la bouche venons en aux détails qui peuvent fâcher.
Tout d'abord les parcours les plus faciles ne sont guère entretenus. Dans ce bois enchanteur le rocher à tendance à couvrir se d'une belle mousse verte (pas de coriace lichen cependant), les ronces et les branches de noisetier s'ingénient à se mettre en travers de votre chemin. Deux outils indispensables : la brosse métallique et le sécateur.
Coté brosse vous pouvez y aller hardiment avec des poils en acier, le rocher est extrêmement solide et votre brosse ne produira par moments que de jolies étincelles. Si vous avez oublié votre matos, vous pouvez vous le procurer pour une douzaine d'euros au magasin de bricolage sur la parking du Super U de Tarascon.
Le coté positif est que,sous sa gangue de mousse, vous redécouvrez parfois totalement le problème et que vous pouvez trouver cela plus intéressant que du « prêt à grimper ». Et puis ce ménage vous permet de participer à l'entretien du site.
Attention également à la descente des blocs. Certains sont assez hauts et il est préférable de repérer (et parfois de nettoyer) la descente avant de monter. Se retrouver coincé la haut est non seulement embarrassant mais il y a aussi moyen de « se la coller ». Lorsque ce n'était pas évident, j'ai commencé par grimper la descente ou ai renoncé à monter sur le bloc.
Grimpeur·euse crains la tique ! Il n'y a aucune contrepèterie graveleuse là-dessous. Nous sommes en milieu forestier, il y a des tiques affamées. Apparemment, plus on reste statique plus elles ont de chances de vous mettre la grappin dessus. Séance d'épouillage utile après l'escalade. Quand on découvre dans la presse scientifique les ouvertures variées sur lesquelles peut déboucher l'exercice chez le bonobo on en vient presque à vouloir le pratiquer juste pour le plaisir. Ici oui, allusion possiblement graveleuse.
Plan du site et des circuits : http://escalade-canyon.com/wp-content/uploads/2016/01/plans-circuits-LARAMADE-2016.pdf
Cotations (bloc) : http://escalade-canyon.com/wp-content/uploads/2016/08/cotations-circuits-LARAMADE-site.pdf
Pour finir quelques considérations plus générales sur l'escalade dans cette vallée de Vicdessos et ses affluents. La densité de sites est invraisemblable sur quelques kilomètres seulement. Variété géologique aussi : du calcaire, du granite, du gneiss. Petit problème, le niveau est souvent très élevé et si on se limite aux voies faciles, le choix est moins riche. Variété aussi des genres, de la couenne aux grandes voies à l'escalade en altitude.
Pour relever le tout, belle offre en activités annexes comme le canyoning, la via ferrata, l'accro-branche (là, l'affluence est plus grande) pour ne pas parler de la randonnée (quoiqu'il faille apprécier les gros dénivelés et les sentiers raides avant de goûter aux magnifiques envolées sur les crêtes).
Franchement, il ne manque que la haute montagne, ses courses de neige et ses glacier pour combler toutes les attentes.
Sur un tout autre plan, dans ce tout petit secteur vous trouverez aussi des grottes, certaines avec peintures rupestres préhistoriques, d'autre qui furent des habitats. Rien d'aussi impressionnant que les reconstitutions de Chauvet, Lascaux ou Cosquer mais là, vous avez affaire, in situ, aux originaux et je trouve cela vraiment émouvant. Parc de la préhistoire pas très loin, sérieux et divertissant (voire ludique), parfait avec des enfants.
Un dernier bémol et j'espère que la Marmotte verte ne fera pas trop les gros yeux. On croise partout de magnifiques vaches et veaux de la race Gasconne de Pyrénées. Elles sont élevées en mode vaches allaitantes pour la production de viande. Hé bien croyez moi si vous voulez, pas moyen d'en trouver un morceau à se mettre sous la dent, même dans les boucheries artisanales. Les animaux sont engraissés ailleurs et en Ariège on mange du Limousin et du Charolais ! J'ai pasé mon tour et par dépit mais, avec finalement beaucoup de plaisir, je me suis rabattu sur les délicieuses saucisses sèches de foie (aucun jeu de mot avec la préfecture de l'Ariège), comme une évocation de la Corse.
Belle fin d'été !
- le jaune (3 à 4c) : conforme aux attentes et je dirais pas uniquement
réservé aux enfants, idéal pour celles et ceux qui commencent le bloc
en milieu naturel ou qui ont besoin d'un rafraîchissement ;
- l'orange (3 à 5a) : bien pour les grimpeurs modestes comme moi, les
problèmes essentiellement sont plus hauts et un peu plus difficiles
que sur le jaune ; une remarque : il y a deux séries de numéros de 1 à
9 sur deux secteurs différents du site ; le topo proposé présente ces
numéros sur un secteur un peu isolé, sur le site « central » on en
trouve une autre série, plus de problèmes, plus de plaisir !
- le bleu (4b à 5c) : je n'ai pu réussir que quelques problèmes
- rouge, blanc : hors de portée pour moi mais on voit (les autres !) faire
de beaux mouvements.
À présent que je vous ai (peut être) mis l'eau à la bouche venons en aux détails qui peuvent fâcher.
Tout d'abord les parcours les plus faciles ne sont guère entretenus. Dans ce bois enchanteur le rocher à tendance à couvrir se d'une belle mousse verte (pas de coriace lichen cependant), les ronces et les branches de noisetier s'ingénient à se mettre en travers de votre chemin. Deux outils indispensables : la brosse métallique et le sécateur.
Coté brosse vous pouvez y aller hardiment avec des poils en acier, le rocher est extrêmement solide et votre brosse ne produira par moments que de jolies étincelles. Si vous avez oublié votre matos, vous pouvez vous le procurer pour une douzaine d'euros au magasin de bricolage sur la parking du Super U de Tarascon.
Le coté positif est que,sous sa gangue de mousse, vous redécouvrez parfois totalement le problème et que vous pouvez trouver cela plus intéressant que du « prêt à grimper ». Et puis ce ménage vous permet de participer à l'entretien du site.
Attention également à la descente des blocs. Certains sont assez hauts et il est préférable de repérer (et parfois de nettoyer) la descente avant de monter. Se retrouver coincé la haut est non seulement embarrassant mais il y a aussi moyen de « se la coller ». Lorsque ce n'était pas évident, j'ai commencé par grimper la descente ou ai renoncé à monter sur le bloc.
Grimpeur·euse crains la tique ! Il n'y a aucune contrepèterie graveleuse là-dessous. Nous sommes en milieu forestier, il y a des tiques affamées. Apparemment, plus on reste statique plus elles ont de chances de vous mettre la grappin dessus. Séance d'épouillage utile après l'escalade. Quand on découvre dans la presse scientifique les ouvertures variées sur lesquelles peut déboucher l'exercice chez le bonobo on en vient presque à vouloir le pratiquer juste pour le plaisir. Ici oui, allusion possiblement graveleuse.
Plan du site et des circuits : http://escalade-canyon.com/wp-content/uploads/2016/01/plans-circuits-LARAMADE-2016.pdf
Cotations (bloc) : http://escalade-canyon.com/wp-content/uploads/2016/08/cotations-circuits-LARAMADE-site.pdf
Pour finir quelques considérations plus générales sur l'escalade dans cette vallée de Vicdessos et ses affluents. La densité de sites est invraisemblable sur quelques kilomètres seulement. Variété géologique aussi : du calcaire, du granite, du gneiss. Petit problème, le niveau est souvent très élevé et si on se limite aux voies faciles, le choix est moins riche. Variété aussi des genres, de la couenne aux grandes voies à l'escalade en altitude.
Pour relever le tout, belle offre en activités annexes comme le canyoning, la via ferrata, l'accro-branche (là, l'affluence est plus grande) pour ne pas parler de la randonnée (quoiqu'il faille apprécier les gros dénivelés et les sentiers raides avant de goûter aux magnifiques envolées sur les crêtes).
Franchement, il ne manque que la haute montagne, ses courses de neige et ses glacier pour combler toutes les attentes.
Sur un tout autre plan, dans ce tout petit secteur vous trouverez aussi des grottes, certaines avec peintures rupestres préhistoriques, d'autre qui furent des habitats. Rien d'aussi impressionnant que les reconstitutions de Chauvet, Lascaux ou Cosquer mais là, vous avez affaire, in situ, aux originaux et je trouve cela vraiment émouvant. Parc de la préhistoire pas très loin, sérieux et divertissant (voire ludique), parfait avec des enfants.
Un dernier bémol et j'espère que la Marmotte verte ne fera pas trop les gros yeux. On croise partout de magnifiques vaches et veaux de la race Gasconne de Pyrénées. Elles sont élevées en mode vaches allaitantes pour la production de viande. Hé bien croyez moi si vous voulez, pas moyen d'en trouver un morceau à se mettre sous la dent, même dans les boucheries artisanales. Les animaux sont engraissés ailleurs et en Ariège on mange du Limousin et du Charolais ! J'ai pasé mon tour et par dépit mais, avec finalement beaucoup de plaisir, je me suis rabattu sur les délicieuses saucisses sèches de foie (aucun jeu de mot avec la préfecture de l'Ariège), comme une évocation de la Corse.
Belle fin d'été !