31-12-2019
Italie
1400
1650
3012
AD
3

Départ matinal du parking du refuge Campo Base à Chiappera (1650m).

Le premier groupe (Emeric, Tibo, Nicopat) censé faire une boucle supplémentaire ouvre la marche. Mais rapidement nous sommes confrontés à la difficulté  de trouver un cheminement plutôt exposé au milieu de barres rocheuses « molto technico » c’est le terme du topo qui reviendra le plus souvent pendant cette sortie.

Première difficulté : une traversée expo au-dessus de barres, Emeric est déjà parti que je n’ai pas encore sorti les couteaux…dans ma précipitation  je fais tomber ma doudoune soigneusement emballée (boulette n°1) qui roule qui roule …heureusement habilement récupéré par le deuxième groupe (Sylvie, David,Olivier).

Deuxième difficulté : un couloir en neige avec une sortie en traversée au-dessus des barres. Emeric est déjà parti que je n’ai pas encore mis les crampons… ils sont en mode été et le réglage nécessite un tournevis (boulette n°2). Nous repartons finalement ensemble avec Tibo que je remercie pour sa solidarité dans la lenteur des transitions.

Troisième difficulté : un ressaut en neige inconsistante où Emeric va brasser un moment avant de trouver la sortie..ça nous laisse le temps de mettre à nouveau les crampons.

Après le refuge Stroppia (2229m), nous débouchons sur un grand plateau suspendu entouré de sommets, il n’y a pas la moindre trace on a l’impression d’être au bout du monde c’est magique. Petite pause repas dans le cirque à peine le temps de sortir le fromage qu’Emeric est déjà reparti.

Quatrième difficulté : l’accès au sommet Rocca Bianca(3012m) avec un passage en mixte et un petit pas de dalle avec tout le bordel sur le dos que je suis pas prêt d’oublier. A cause d’un retard sur l’horaire nous ne serons que 2 à atteindre le sommet.

Cinquième difficulté : ça tricote pour trouver une petite traversée en mixte avec un peu de désescalade pour rejoindre l’itinéraire de descente.

Sixième difficulté : Le début de la descente assez  pentu encore un peu expo avec une neige piégeuse

La descente effectuée un peu tard se déroule sans encombre dans une neige globalement pas terrible avec quelques passages en moquette. Après cette longue journée, nous sommes heureux d’arriver pile poil au Duster laissé en aval de notre point de départ. Malheureusement Sylvie a gardé les clés (boulette n°3) et le deuxième groupe qui nous talonnait n’arrive pas…Radio MeuhMeuh nous informe que David a cassé sa fixation au sommet et qu’il se prépare à descendre à pied accompagné d’Olivier. Sylvie nous rejoint seule  avec les clés du Duster et nous allons boire un chocolat chaud  en attendant. Mais Mac Tusch n’est pas du genre à rater un repas de réveillon  à 12 plats, il attache sa chaussure à la fixation avec la lanière de ses crampons et arrive juste à la tombée de la nuit avec un grand sourire de soulagement tandis qu’Olivier, le casque de travers, semble épuisé.

Une belle course de ski alpinisme « itinerario lungo e complesso, ma di grande soddisfazione per la varieta e severita dell’ambiente »